L'épineux problème de traitement des déchets hospitaliers du centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO) sera définitivement réglé au courant de cette année grâce à l'acquisition d'un banaliseur, un appareil de dernière génération pour le traitement des déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI), a-t-on appris auprès de la cellule de communication de l'hôpital d'Oran. Le nouvel appareil, qui sera acquis au titre de la mise en œuvre du programme national initié par le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière pour doter les infrastructures sanitaires de moyens de traitement des déchets, devra coûter 50 millions de dinars. Selon la même source, ce banaliseur permet de transformer les déchets potentiellement contaminés en déchets de type ordures ménagères (OM). Le prétraitement par banalisation des déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI) constitue une alternative à l'incinération. Il autorise un traitement des déchets au plus près du lieu de production avec une réduction jusqu'à 80% du volume et une diminution de la masse selon la proportion de liquide, d'où une réduction des transports de déchets dangereux. Les banaliseurs de dernière génération sont dotés de systèmes intégrés (groupe vapeur, compresseur d'air, adoucisseur d'eau, évacuation des broyats), ce qui assure une stérilisation à cœur (les déchets sont brassés durant tout le cycle de traitement). Les banaliseurs de dernière génération disposent aussi d'une nouvelle technologie pour se débarrasser des liquides des déchets hospitaliers, hautement contaminés. Les liquides, qui étaient dans les anciens modèles récupérés dans une cuve de refroidissement en fin de traitement puis évacués vers le réseau des eaux usées, sont désormais évaporés en fin de cycle, d'où une réduction des émissions olfactives. Il en ressort non seulement une amélioration du traitement des déchets (il n'y a plus d'écoulement de liquide lors du déchargement des broyats et un système d'aspiration est mis en place) mais également une réduction des transports vers les centres d'enfouissement ou les incinérateurs, le broyat en sortie étant quasiment sec, d'où des gains en termes économiques et climatiques (moins d'émissions de GES ou gaz à effet de serre). Autre avantage est que les coûts d'exploitation du banaliseur compact restent faibles du fait de sa faible consommation d'eau. La direction du CHUO a aussi lancé récemment une vaste opération de réhabilitation de la morgue pour une enveloppe budgétaire de 3 milliards de centimes avec un délai contractuel de quatre mois. Outre la rénovation de la structure, qui accueille la morgue et le service de la médecine légale, il est prévu la dotation de la morgue de 24 réfrigérateurs pour la conservation des dépouilles.