S'exprimant en marge du Colloque international sur Cheikh Ahmed Ben Abdelkrim Al-Maghili, qui se tient à Tlemcen (les 5 et 6 février) sous l'égide de son département, le ministre des Affaires religieuses et du Wakf, Benabdellah Ghoulamallah déclarera que «Nous n'avons donné aucune consigne particulière aux imams pour les prochaines élections». S'agissant du prochain (et dernier colloque) organisé par son ministère dans le cadre de la manifestation de 2011 «Tlemcen, capitale de la culture islamique», le ministre indiquera que la prochaine rencontre aura lieu en mars et sera consacrée au thème de l'Islam et la violence. Signalons que le représentant du gouvernement était à Tlemcen à l'occasion des festivités officielles du Mawlid Ennabaoui qu'a abritées la Grande Mosquée. Dans la soirée, la délégation ministérielle était invitée à un dîner officiel offert par le wali en l'honneur de celle-ci à l'hôtel Les Zianides, où les illustres hôtes ont assisté à un concert donné à cette occasion par Nouri Koufi. Dans ce sillage, Benabdellah Ghoulamallah a présidé la cérémonie d'ouverture des travaux du colloque précité au sein du siège de l'Apw (initialement prévu à l'auditorium, un changement qui serait dû aux conditions météorologiques marquées par les chutes de neige). Lors de son allocution, le ministre fera l'éloge de Cheikh Ahmed Ben Abdelkrim Al-Maghili à travers un véritable prêche basé sur la devise «Eddinou Ennasiha» (la religion est conseil), en référence aux réponses de l'illustre imam aux questions du roi Askia de Sangaï en matière de bonne gouvernance dictée par «El-amr bil marouf wa nahy ani el-moukar» (Ordonner le bien et proscrire le mal). En bon avocat du célèbre missionnaire, le ministre balaya d'un revers de la main la thèse antisémite développée autour de la controversée fetwa du Cheikh dite «Nazilat Yahoud Touat». Dans ce contexte, le Dr Boumediène Bouzid, directeur de la culture islamique auprès du département de Ghoulamallah, précisa pour sa part que «cette affaire est à replacer dans son contexte (et qu'elle) n'engage en rien les initiateurs de ce colloque». Par ailleurs, ce cadre du MARW estime que de par sa dimension historique (le legs d'Al-Maghili en l'occurrence) et géostratégique (Afrique), l'Algérie est appelée à jouer un rôle important dans les crises qui secouent le continent noir (tensions confessionnelles au Nigéria, terrorisme au Sahel). Outre la présentation de trois communications, la cérémonie inaugurale a été marquée par la remise du Prix Al-Maghili, une consécration internationale sous le patronage du président de la République Abdelaziz Bouteflika, se déclinant en 6 prix pour l'édition 2011, décernés aux heureux lauréats : Abdelkader Badji (1er prix :100 millions) ; Kheïreddine Chekra (2e prix : 80 millions) ; Djelloul Belhadj (3e prix : 50 millions) ; Abderrahmane Hamadou (prix d'encouragement : 8 millions) ; Ahmed El-Hammadi (idem) et Zoheïr Hassen Mentour (idem). 16 candidats originaires de l'Algérie, du Sénégal, du Niger, du Mali, de l'Arabie Saoudite ont postulé audit prix. Quant au jury présidé par le Dr Abderezzaq Guessoum, il comptait 14 experts universitaires algériens.