Hier mercredi, A.Z., âgé de 25 ans et demeurant dans la cité Ben Chergui, située en contrebas de la ville de Constantine, a comparu devant le tribunal criminel près la cour de Constantine, pour répondre du crime d'homicide volontaire avec préméditation commis sur sa propre mère identifiée par les initiales A.D.J., une affaire dont les faits remontent au 19 décembre 2010. En effet, selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, les faits de cette affaire tragique se sont produits lors d'une vive dispute qui a éclaté entre la victime et son fils concernant la disparition d'une kachabiya. De fil en aiguille, et à un moment des faits, l'accusé a commis l'irréparable. Il a asséné plusieurs coups de couteau à sa mère, l'atteignant au niveau de la poitrine, avant de prendre la fuite. La victime a ensuite été transportée en extrême urgence par ambulance vers l'hôpital de la cité El Bir où elle a succombé à ses blessures quelques heures après son admission au service des urgences. Les gendarmes sont parvenus au bout de quelques jours à appréhender le mis en cause qui a nié lors de son interrogatoire avoir tué sa mère intentionnellement. Questionné au prétoire sur les raisons de son acte, il avouera avec regret avoir effectivement tué sa mère tout en soulignant qu'il n'avait nullement l'intention de le faire. La défense quant a elle a plaidé que son mandant souffre depuis son retour du service national d'un handicap mental, ce qui lui cause souvent des crises très difficiles à gérer et a demandé la requalification de l'accusation de crime avec préméditation par l'accusation de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner, ainsi que des circonstances atténuantes. Dans son réquisitoire, le procureur de la république, tout en insistant sur la gravité de l'acte, a demandé à l'encontre de l'accusé la prison à perpétuité. Après délibération, le mis en cause a été finalement condamné à la peine capitale.