Après la décision de la direction de l'Education concernant leur intégration dans le Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), des enseignants vacataires de la wilaya d'Oran et pour la deuxième fois, se sont manifestés pour revendiquer l'annulation pure et simple de cette décision. Dans une lettre accompagnée d'une pétition signée par près de 120 vacataires, les protestataires menacent de boycotter les cours et les élections législatives en cas de non satisfaction de leurs doléances. Selon les représentants de ces enseignants leur insertion dans ce dispositif, destiné pour les jeunes chômeurs, est une exclusion déguisée de tout droit à la titularisation. Selon nos interlocuteurs, «contrairement aux instructions du ministre de l'Education, qui interdit le recrutement des enseignants par le biais de l'Agence nationale de l'Emploi ( ANEM), la direction de l'Education a envoyé, le 5 janvier dernier, une correspondance aux établissements scolaires, les informant «qu'il a été décidé de modifier la méthode de recrutement des vacataires qui seront désormais, remplacés par les bénéficiaires du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle», alors que le 12 décembre 2011, les mêmes services ont envoyé une note à l'ensemble des directeurs de lycées, CEM et écoles primaires, les informant qu'il est formellement interdit de recruter les enseignants par le biais de l'ANEM. «Pour la préservation des acquis pédagogiques et éducatifs ainsi que le rendement des élèves, et conformément aux directives relatives à ce point, il est strictement interdit de confier la fonction d'enseignant aux titulaires de contrats pré-emploi, sous quelque prétexte que ce soit. De ce fait, il faut exploiter cette catégorie dans d'autres missions exclusivement», peut-on lire dans cette note. «Nous avons passé plusieurs années dans ce secteur en attendant d'être recrutés à part entière et voilà qu'aujourd'hui on se fait diriger vers l'ANEM, ce qui signifie une exclusion d'office de la titularisation», nous a confié une enseignante, rappelant que ce dispositif est créé pour les jeunes dont l'âge ne dépasse pas les 35 ans, ce qui n'est pas le cas pour la plupart du restant des contractuels n'ayant pas bénéficié de l'intégration comme décidé par le président de la République, en mars dernier. Les concernées revendiquent aussi l'intégration de l'ensemble de vacataires, la titularisation des enseignants vacataires détenteurs de licence en langues et en littérature arabe, conformément au décret ministériel n°197 et la régularisation de leur situation financière avec le calcul des primes de rendement. Les protestataires avaient observé, le 22 janvier dernier, un rassemblement devant l'Académie pour protester, selon leurs propos, contre leur «exclusion». Ils ont également boycotté les cours, pendant quelques jours, pour exiger l'annulation de cette décision.