Quelques semaines après l'annonce de l'intégration de quelque 18 000 enseignants contractuels, les exclus de cette attribution montent au créneau. Près de 350 enseignants contractuels et vacataires ont été malmenés, hier, par la police devant l'annexe du ministère de l'Education nationale aux Annassers, dans la commune de Kouba. Ces protestataires ont voulu fermer la route menant vers la place du 1er Mai. Pour les en dissuader, un important dispositif sécuritaire a été dépêché sur place. Plusieurs manifestants ont tenté vainement de résister aux coups de matraque. Les forces antiémeute ont réussi à les disperser facilement. Ces enseignants, exclus de la décision d'intégration au corps enseignant, réclament à leur tour une titularisation. «Nous sommes des enseignants contractuels et suppléants au chômage depuis l'annonce de l'intégration de nos camarades en mars dernier. Mais nous avons tous une expérience dans l'enseignement. L'ancienneté doit être prise en considération pour nous intégrer, nous aussi», a déclaré Mlle Heddjam. «Nos délégués ont été reçus par la direction du recrutement du ministère pour leur dire qu'il n'y a pas de postes vacants. Ils nous ont dit que nous n'avons pas eu de chance d'être en fonction en mars dernier pour bénéficier de l'intégration. C'est un pays de droit ou de chance ?», s'est-elle indignée. Et d'affirmer : «Nous entamerons dès demain (aujourd'hui ndlr) une grève de la faim jusqu'à satisfaction de notre demande d'intégration.»