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Du «métier» du lucre… à tout prix !
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 19 - 06 - 2012

Sous nos latitudes désenchantées où ne pas envoyer son potache à l'école est un délit passible d'emprisonnement, que fait l'enseignant, une fois sorti de sa classe ? «Il devient un bon à rien», avait un jour déclamé un célèbre écrivain outre-méditerranéen. Mais dans un pays où aller au bahut n'est pas le chemin le plus court pour remonter la «pente sociale», cela vaut-il la peine de s'interroger sur la place réelle, laissée dans nos triviales préoccupations quotidiennes au métier d'enseigner quand on constate la tête «éviscérée» que le Savoir est en congé longue durée… depuis longtemps ?
Parce que parait-il, personne n'a le temps de penser à s'instruire lorsque le ventre et les poches sont vides, à la (dé) mesure de l'échelle «cassée» de nos valeurs chloroformées, celui qui a l'école pour vocation, ou même pour un simple métier (pas) comme les autres, ne peut rien représenter aux yeux des plus nantis que lui qu'un «raté», un khobziste, un sol usé miséreux, et même misérable, condamné à user sa carrière «castrée», un peu comme un pilote de Formule 1 qui fait la course en tête, mais finit toujours devant la voiture-balais. Dans une contrée où le mot «culture» ou «intellectuel» sonne comme une injure, le propre d'une société déboussolée est justement de vivre au temps de l'affairisme tous azimuts, et ne croire en rien d'autre qu'en la religion du lucre… à tout prix ! Qui se souvient, encore, de cet instit' des seventies, pauvre mais digne, mal sapé mais propre de corps et de biens, humble mais drapé d'une aura de prophète vivant du Savoir ? Parce que l'ignorance est mère de tous les vices, le «tebbgar» en V.O, le «navigage» ou le charlatanisme «éclairé» tiennent lieu d'une «culture» prédatrice, à laquelle ne peuvent échapper que les âmes bien chevillées. La «douloureuse» à payer pour ce renversement sens dessus-dessous des valeurs de notre société est extrêmement élevée. Il suffit, pour perdre le nord, de constater qu'un pays qui consacre presque la moitié de son budget national depuis l'ère de la liberté recouvrée au secteur de l'éducation et de la formation, se retrouve aujourd'hui avec autant de «rebut» désarrimé d'avec le train du Savoir et de la Connaissance, ne peut suivre le TGV du développement, il y de quoi craindre pour un retour apocalyptique vers l'abîme de la longue nuit coloniale. Le jour viendra, peut-être où, plus que le toubib, l'avocat ou même le politique, l'enseignant et- son job (de toutes les peines) sera le plus exaltant de tous les gagne-pain, que le pays se prémunisse contre la calamité de l'ignorance et son lot de catastrophes en tous genres. Le jour viendra, peut-être, où celui qui a pour métier d'apprendre aux autres à lire et à écrire, devienne le maillon le plus fort d'une société transformée en une immense chaine alimentaire, avec de la place qu'à ceux qui savent manger à midi, pour ne pas être dévorés crus, dès la nuit tombée.
Il faut tout faire, absolument tout et en urgence, pour que le «mouâalim» devienne justement le Bon à Tout, le prophète d'un avenir meilleur, l'ennemi juré de l'En-Sait-Néant, (et ils sont nombreux), l'apôtre de l'anti-obscurantisme et de la religion des Lumières. Amen !


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