Les Oranais ont dû relever la présence de trois tentes dressées sur le Front de mer, presque en face de la résidence de «Mobil Art». Il ne s'agit pas d'un camp de vie d'une nouvelle entreprise chinoise qui vient de décrocher un marché de réalisation d'un nouvel équipement mais d'un abri de l'entreprise qui se chargera du feu d'artifice, programmé pour la soirée du 4 au 5 Juillet prochain, dans le cadre des festivités marquant le cinquantième anniversaire de l'Indépendance nationale. Les organisateurs, en l'occurrence l'Office des Arts et de la Culture, relevant de l'APC d'Oran, ont décidé d'inscrire un méga feu d'artifice et pour ce, ils ont fait appel aux Chinois. Ces derniers vont se charger de tout et livrer, clef en mains, ce moment de réjouissance au maître de l'ouvrage et donc à la population d'Oran. Le choix de l'endroit a été dicté par deux impératifs, nous explique-t-on: la sécurité des personnes mais aussi permettre à l'essentiel des quartiers de la ville d'apercevoir ce feu d'artifice. Donc, ce feu d'artifice donnera le coup d'envoi à la fête, programmée pour le 4 juillet; une fête qui se déroulera en partie en open, dans la rue, avec le festival Arts de la rue'. Une autre nouveauté à Oran, cette année, qui rappelle le Panafricain' qu'a vécu Alger, il y a quelques années. En principe, vingt et un groupes vont assurer le spectacle, tout au long du boulevard de l'ALN (Front de mer), avant de déboucher au Théâtre de Verdure Hasni Chakroun'. Elles proviennent de quinze pays et des quatre coins du monde. Quant aux genres de spectacles attendus, on notera la fanfare, les jongleurs de feu, les jongleurs cyclistes, les danses folkloriques et autres Avec quatre groupes, l'Algérie sera présente en force, lors de ce festival dont la durée n'excèdera pas une soirée. En plus, presque toutes les régions du pays y seront présentes: le chaoui, le kabyle, le gnaoui (qui renvoie au sud-ouest) et la zorna. Deux groupes viennent du Maroc, l'un d'eux versé dans le gnaoui, ce qui permettra, au large public, de constater de visu la similitude entre les deux pays. La Chine et l'Inde, de l'extrême Orient, envoie chacune, une troupe, la première de danse et la seconde (l'hindoue) du booliwoud. Des USA, les Oranais découvriront une troupe de fanfare, probablement avec des cuivres, venue directement de la Nouvelle Orléans, berceau du jazz. Du pays de la salsa', on attend une troupe de percussion. Si on excepte les pays du Maghreb, l'Afrique est malheureusement mal représentée dans cette manifestation. En effet, de ce continent riche en diversités musicales et de danses, les Oranais ne découvriront qu'une troupe en provenance d'Abidjan, spécialisée, elle aussi, dans la percussion. De la Scandinavie, une troupe norvégienne de jongleurs de feu, défilera à côté des Espagnols, des Italiens, des Anglais, des Français et bien d'autres... Comment réagira le public pas du tout habitué à ce genre de défilé, animé de surcroît par des étrangers venus de plusieurs continents ? Les organisateurs tablent sur la présence massive des familles pour réussir le pari en espérant que la diversité va enchanter les présents au lieu de les déranger Il est temps d'initier une telle pédagogie !