A quelques jours de la cézébration de la fête de l'indépendance du pays, le président du parti Ahd 54 a, dans une conférence de presse au siège du parti, fait un retour sur l'histoire du pays depuis 1962 à nos jours en soulignant les étapes cruciales et comment le peuple a été dépossédé d'une souveraineté chèrement arrachée. Faouzi Rebaïne fait une rétrospective peu reluisante avec le marasme qui règne encore et «l'on vit un climat des plus malsains». Pour lui, la cause principale est que le peuple n'est pas représenté dans les institutions de représentativité. Ce parti conteste les résultats des dernières élections qui devraient être, selon Faouzi Rebaïne, «annulés» puisque l'on a pu annuler le processus électoral en 1992 même si le parti dissous (FIS) avait obtenu plus de 3 millions de voix lors des législatives qui se sont déroulées la même année. Le conférencier s'est étalé sur les différentes périodes qu'a connues notre pays depuis son indépendance. Plusieurs présidents et gouvernements se sont succédé à la tête de l'Etat. Il citera à titre d'exemple la politique économique du président Houari Boumediene et celle de son successeur Chadli Bendjedid qui était aux antipodes de la première. Les gouvernements à leur tour n'ont pas échappé à cette règle et chacun est venu avec une politique en contradiction avec celle qui l'a précédée. En somme, une grande instabilité caractérise, selon lui, le pays à cause de «ces bricolage et fuite en avant, et ce, particulièrement depuis 1992». Selon Rebaïne, les élections qui se sont déroulées depuis cette date étaient toutes entachées d'irrégularité. L'entrée en scène du RND qui a raflé toutes les élections législatives et locales est édifiante sur la fuite en avant, ajoute le conférencier. Il affirme que le pays est toujours dans le marasme et cela continue encore puisque aux dernières législatives l'on a assisté à un retour à la case départ. L'ouverture du champ politique, après octobre 1988, s'est avérée par la suite un simple changement dans la continuité, selon Rebaïne, puisque la seule alternance dans les institutions de représentativité n'est réservée qu'aux seuls partis qui sont le FLN et le RND, « deux faces de la même pièce», estime le président de Ahd 54. Ce dernier impute cette situation de non changement ou de changement dans la continuité à la nature du pouvoir qui reste un «pouvoir militaire». Le parti Ahd 54 qui a obtenu 3 sièges à l'APN et même s'il s'inscrit dans une ligne d'opposition, n'est pas partisan de la «chaise vide» et probablement il prendra part aux élections locales, estime-t-on au sein de cette formation.