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Planification, technologie et subventions : avis divers sur un débat algérien très électrique
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 09 - 2012

L'Algérie travaille à lancer un «programme d'urgence», dans le secteur de l'électricité, pour la période 2012- 2017 : réaliser une capacité de 12.000 mégawatts, dont 3300 mégawatts durant la période 2013-1015 et 9000 mégawatts dans l'intervalle 2016-1017. 60% seront réalisés en cycle combinés et 40% en turbines à gaz.
En outre, 800 mégawatts d'origine solaire sont prévues d'ici 2017. Que pensent les experts de ce programme ? Ici des avis divers sur un débat très électrique.
Le programme sera-t-il réalisé dans les délais ? Pour Abdelhak Lamiri, économiste, tout programme de ce genre «est réalisable». Mais, s'il est fait dans la précipitation, les coûts seront «énormes». Aussi, Lamiri recommande de se donner le temps, pour murir le projet, de comparer les appels d'offre. Il faut surtout en profiter pour faire en sorte que des entreprises algériennes puissent s'impliquer dans ce plan d'urgence et transférer, au niveau national, la technologie pour produire localement les équipements de base nécessaires. Abdelhak Lamiri estime que nous avons des entreprises publiques et privées capables, avec un investissement minimal, d'investir dans le secteur de l'électricité, de fabriquer la plupart des équipements électriques, que nous importons aujourd'hui.
UN MANQUE DE PLANIFICATION
Le projet des 12000 mégawatts dont il s'agit va permettre d'en finir avec le système de délestage ? De mettre l'offre et la demande à l'équilibre ? Lamiri note que les coupures d'électricité, enregistrées pendant la période de pointe, s'expliquent tout simplement par un déséquilibre entre la consommation en énergie électrique et la production, relevant que «d'après les données dont nous disposons, la demande en énergie (nouveaux logements et équipements) augmente de plus de quinze pour cent par an, ce qui signifie qu'elle double à peu près chaque six ans, alors que les investissements de Sonelgaz n'arrivent pas à suivre ce rythme». C'est, a-t-il ajouté, un «manque de planification». Et «cette situation, Sonelgaz n'en est pas seule responsable, de nombreuses institutions s'y impliquent : finance, administration et le reste. Sonelgaz n'est qu'un maillon dans cette chaîne», résume Abdelhak Lamiri.
«UNE REPONSE A LA BEREZINA DE L'ETE»
C'est un point de vue que ne partage pas, tout à fait, Mustapha Benkhemou, expert en énergie et ex-directeur des études prospectives et stratégiques au ministère de l'Energie et des Mines. Benkhemou souligne que le plan d'urgence en question, présenté comme une «réponse à la Bérézina de cet été», est, en fait, «dans les cartons» depuis plusieurs années. L'effet d'annonce vise à «calmer l'inquiétude légitime» des citoyens, dit-il. Notre interlocuteur rappelle quelques détails. Début août, le PDG de la Société de distribution du gaz et d'électricité d'Alger (filiale de Sonelgaz) Abdelkader Boussourdi, soulignait que le plan d'investissement pour améliorer la capacité du réseau électrique «est freiné par plusieurs entraves, notamment la lourdeur administrative liée à l'obtention des autorisations de travaux de sous-sol et des assiettes foncières nécessaires à la création de nouveau postes électriques». Il soulignait que le réseau actuel est incapable de transporter l'énergie demandée et n'arrive pas à supporter «le tirage demandé des abonnés en été où la chaleur pousse à consommer d'avantage d'électricité, ce qui nous met devant la nécessité de faire accélérer notre plan d'investissement, d'autant que la demande à Alger est passé de 8% à 14% annuellement».
LES PROCHAINES GENERATIONS PAIERONT LA SUBVENTION…
Pour Mustapha Benkhemou, il est «impératif» que les pouvoirs publics interviennent «à tous les niveaux de la chaîne, des facilitations administratives jusqu'au financement quasi-total des investissements, pour remettre aux normes de service universellement admises notre système électrique national». L'ex-directeur des études prospectives et stratégiques au ministère de l'Energie et des Mines, analyse, par ailleurs, les le prix de cession de l'électricité, en Algérie, estimant que la subvention des prix de l'électricité, ce sont les «prochaines générations qui la paieront». La solution réside, selon lui, dans le règlement de «la valeur réelle de l'électricité». «Ce que ne disent pas les responsables du groupe Sonelgaz, c'est que c'est la rente pétrolière qui subventionne le prix de l'électricité puisque Sonatrach livre le gaz à un prix de cinq à dix fois inférieur aux cours internationaux. Au passage, c'est l'une des raisons qui bloquent l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Ce que ne disent pas également les responsables de Sonelgaz, c'est que les coûts de structure du groupe sont disproportionnés par rapport au service rendu. Ce que ne disent pas aussi les responsables de Sonelgaz, c'est qu'ils s'entêtent, en dépit du bon sens, à éviter d'opérer une mutation technologique qui a eu lieu il y a trente ans dans le monde entier». Benkhemou explique que cela fait trois décennies que le monde entier a adopté une technologie qui permette d'obtenir des rendements de «60%,», lesquels peuvent atteindre «80% en y associant la production conjointe de chaleur et de vapeur, intrants très utiles aussi bien en zones industrielles que dans le secteur domestique». Partout dans le reste du monde, les turbines à gaz (TAG) ne servent qu'à «écrêter les pics journaliers de consommation. La production en base est le fait des centrales à cycle combiné», dit-il.


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