Magistrats, ministres et représentants de partis politiques ont assisté, hier, au siège de la Cour suprême, à l'installation de la Commission nationale de supervision des élections (CNSE) locales, prévues pour le 29 novembre prochain. Dans une courte allocution, le président de cette commission, Slimane Boudi, rappellera la mission qui incombe à la commission tout en insistant sur les mesures prises par le président de la République pour «l'approfondissement du processus démocratique». Composée de 311 magistrats (avec plus de 25% de femmes) issus de la Cour suprême, du Conseil d'Etat et des cours et tribunaux. Ils sont désignés en référence à leurs expériences et leurs compétences, a réitéré le président de cette commission. L'installation de cette commission sera suivie de la constitution d'une autre commission dite «politique», composée de partis politiques dont les représentants seront dès aujourd'hui instruits pour que cette commission prenne forme, a indiqué, pour sa part, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia. En marge de cette cérémonie, Slimane Boudi a répondu à quelques questions concernant le nombre des membres de la commission que d'aucuns considèrent comme étant insuffisant pour un contrôle effectif du déroulement des élections avec les irrégularités qui pourraient surgir lors de ces élections. Des questions sur les compétences et prérogatives de la commission et sur l'indépendance des magistrats de cette commission ont été également posées. Le président du CNEL réitérera que ladite commission peut, en cas de besoin ou pour renforcer sa représentation sur place (loi N° 12-1 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral), recourir à l'aide de greffes et agents. Slimane Boudi ajoutera que l'expérience acquise de cette commission, depuis les législatives du 10 mai 2012, fait d'elle le fidèle garant de la légalité et de la transparence des élections. Quant aux prérogatives de la commission, le même intervenant indiquera que la commission peut intervenir à tout moment sur son initiative ou sur informations en cas de litiges, et elle n'est responsable que devant le président de la République à qui elle rend son rapport, en ajoutant que la justice est indépendante. A propos des criques formulées par les uns et les autres, le président de cette commission dira que «chacun est libre de faire des critiques. C'est déjà ça la démocratie», a-t-il conclu.