Hier, les 20 souscripteurs au projet LSP, une tour située sur le boulevard du Millenium, ont tenu un sit-in devant le chantier afin d'interpeller en premier lieu le promoteur sur le grand retard pour la livraison de leurs logements et ensuite les autorités sur ce qu'ils considèrent comme une véritable «hogra». Munis de banderoles, les concernés ont tenu à dénoncer le retards dans l'achèvement des travaux d'une tour comportant en plus des 20 logements LSP, des logements promotionnels de haut standing ainsi que des locaux commerciaux. Les présents au sit-in ont tenu à déclarer que leur recours à l'occupation de la voie publique leur a été imposé, compte tenu de la sourde oreille du promoteur et le silence des pouvoirs publics. Pour la genèse, ces acquéreurs racontent qu'ils ont fait les premières démarches en 2002 et beaucoup d'entre eux affirment qu'ils se sont acquittés de tous leurs versements ainsi que l'aide CNL, hormis trois d'entre eux qui n'ont pas bénéficié de cet apport public. Ces derniers pointent du doigt le promoteur qui n'aurait pas fait les démarches nécessaires auprès de cette caisse afin de procéder à la régularisation de ses clients. Ayant trop attendu et ne pouvant plus supporter les charges locatives, les souscripteurs ont alerté l'ensemble des services concernés, dont l'actuel wali qui a été destinataire d'une correspondance le sollicitant d'intervenir afin de débloquer la situation. La dernière en date est celle transmise en septembre 2011 et alors qu'ils espéraient une réaction du premier responsable de la wilaya, précisent-ils, grande fut leur surprise devant le silence affiché à leur égard. Ils ont relevé dans ce courrier une multitude de dépassements de la part du promoteur comme le refus de leur délivrer les contrats de vente sur plan (VSP) alors que la dernière promesse dans ce sens remonte à 2010. Les concernés affirment qu'en raison de cette défaillance, ils n'ont pu accéder aux avantages offerts par le FNPOS. L'autre inquiétude des souscripteurs a trait au rythme des travaux. Ils déclarent que les travaux ont connu une interruption de 5 ans et la reprise en 2009 a été laborieuse du fait qu'en l'espace d'une année, seules deux dalles ont été coulées. Prévue initialement sur 15 étages, la structure présente des signes évidents de retard, en raison des moyens déployés. A la reprise, signalent les concernés, le promoteur s'est engagé à achever en premier lieu les logements LSP avant les autres parties. Mais, ils font remarquer, que «ce n'étaient que de fausses promesses». Ainsi, ce cas, loin d'être le seul, compromet grandement l'achèvement des différents projets en souffrance et cette situation a été maintes fois décriée par l'actuel wali qui a même reconnu que ces retards font de la wilaya l'une des dernières en matière de réalisations. Ce constat amer a été notamment développé par le chef de l'exécutif lors d'une rencontre avec les opérateurs économiques et lors de laquelle il a notamment abordé la formule du LSP. Sans aller avec le dos de la cuillère, il a fustigé les responsables du secteur appelés «à redoubler d'efforts ou bien de céder leur place à d'autres plus compétents». Pour M. Boudiaf, il est inconcevable que des logements achevés restent non attribués pour des questions de viabilisation ou d'aménagement.