La délocalisation des marchands non structurés et ce, dans le cadre de la lutte contre le commerce informel, l'anarchie et la concurrence déloyale, initiée à travers tout le territoire national, aura lieu lundi et mardi prochains. Une opération coup de poing qui aura lieu donc contre, principalement les 2 foyers de marchands de fruits et légumes, en l'occurrence celui qui a ceinturé le marché couvert et celui ayant gangréné les alentours du siège de la sonelgaz, et qui ont avili le paysage urbain. Au préalable un recensement de ces commerçants a été effectué par les services de la commune pour lesquels 4 sites ont été prévus, à savoir l'intérieur du marché couvert (128 étals), les locaux de la cité Brigui (initialement prévus pour les emplois des jeunes) qui abriteront 123 marchands de fruits et légumes et 7 bouchers, 8 étals dans le centre commercial la «remonte» et le reste, soit 39 bénéficieront d'emplacements à «Souk Tletat» mais qui restent néanmoins au stade de la promesse car le site est nu et rien n'est encore initié pour sa réalisation. Tout est enfin prêt pour que l'opération de transfert de ces commerces aux étals hideux qui ont envahi la voie publique vers ces sites aménagés, soit réussie avec le minimum de désagréments. Selon la population cette opération n'est en fait qu'un coup d'éclat qui ne remédie qu'à une partie du mal. En effet, le grand mal est également ailleurs. Il vient de l'agression de l'espace public par les hideuses et non moins salissantes rôtissoires et le décor, par les cheminées bricolées des gargotiers qui ont envahi le principal et unique boulevard. Vient également l'invasion de cet espace qui s'est généralisé à travers toute la ville, par les terrasses des cafetiers, favorisée par la complicité ou par le laxisme des responsables locaux. Beaucoup reste encore à faire pour assainir une situation qui a ancré les réflexes de la débandade. On cite dans ce cadre les commerçants légaux qui occupent les trottoirs par leurs étals ainsi que les marchands en gros informels des fruits et légumes, qui ont gangréné tout un quartier et qui non seulement exercent en hors la loi mais sont devenus une source de nuisance pour les riverains en engendrant des tracas pour la circulation automobile.