Mercredi 21 octobre dernier, le bureau de Constantine du Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo) a signé une convention avec un opérateur privé pour l'incinération des stocks de médicaments périmés détenus par ses adhérents, les officines pharmaceutiques. L'incinérateur en question est implanté dans la zone industrielle de la ville voisine d'Aïn M'lila, dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi, distante d'environ 50 kilomètres de Constantine. «Nous avons choisi cet opératreur à cause des prix concurrentiels, qui incluent le prix du transpsort, ainsi que des conditions d'enlèvement, toutes formes galéniques confondues, qu'il propose», nous a expliqué hier M. Bouherid, président du bureau de wilaya du Snapo de Constantine, en ajoutant que l'opération va être élargie pour toucher les 20 autres bureaux du Snapo des wilayate de l'Est algérien et qu'elle sera chapeautée par son bureau. Les dossiers des postulants seront déposés donc au secrétariat du Snapo de Constantine situé à la cité Daksi Abdesselem. Le début des opérations d'enlèvement sera annoncé par communiqué que le bureau de wilaya diffusera bientôt à l'intention de ses adhnérents. «L'opération d'enlèvement des stocks de médicaments périmés débutera au courant de cette première semaine du mois de novembre», a déclaré M. Bouherid. Et d'ajouter, satisfait : «Nous sommes enfin paervenus à solutionner le problème des stocks de médicaments périmés, qui sont entreposés dans des conditions déplorables, qui rend la gestion des pharmaciens très difficile, et les termes de la convention que nous venons de signer avec cet opérateur privé répondent parfaitement aux souhaits des propriétaires d'officines». Rappelons, à ce sujet, que lors d'un entretien que nous avons eu avec ce responsable au mois d'août 2011, ce dernier avait estimé les stocks de médicaments périmés à 35,6 tonnes entreposés depuis 2003 au niveau de 312 officines pharmaceutiques de la wilaya. Contacté lui aussi, hier, M. Belhadj, propriétaire de l'incinérateur en question, a indiqué tout d'abord que son centre d'incinération est fonctionnel depuis le mois de mai 2012. «Nous sommes agréés par le ministère de l'Environnement et possédons l'autorisation d'exploitation délivrée par les secteurs concernés. Dès son entrée en fonction, l'incinérateur assure des prestations pour l'université Mentouri de Constantine pour incinérer les déchets chimiques dégagés par ses laboratoires de recherche, et nous travaillons aussi avec plusieurs laboratoires de fabrication de médicaments implantés à Alger, Annaba et Constantine». Mais ce qui est important à souligner, a ajouté notre interlocuteur, est que cet incinérateur possède la particularité de traiter lui-même les gaz toxiques dégagés par l'opération d'incinération, en ce sens qu'il possède des filtres en céramique et qu'il utilise la chaux et le charbon actif, une matière spéciale déstinée à capter les dioxines, les suranes et les métaux lourds, ces gaz toxiques très dangereux pour la santé humaine, qui sont dégagés par les cheminées du complexe. «C'est le 2e incinérateur au niveau africain, après celui du Cameroun, pour ce genre de traitement», a tenu à préciser M. Belhadj, en signalant que l'incinérateur fait 50 mètres de large et a la capacité de traiter 6 tonnes de médicaments périmés par jour.