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Egypte : Dérive dictatoriale
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 25 - 11 - 2012

De nouveau, l'Egypte replonge dans l'oeil du cyclone. Cette fois-ci, c'est l'annonce jeudi de pouvoirs exceptionnels octroyés par «une déclaration constitutionnelle» au président Mohamed Morsi qui a mis le feu aux poudres et fait craindre une dérive dictatoriale dans un pays encore instable politiquement. Des centaines de jeunes ont rejoint la mythique place Tahrir d'où ils ont manifesté contre le renforcement des pouvoirs du président. Le président égyptien disposait du pouvoir exécutif et législatif, puisque le Parlement avait été dissous avant les présidentielles de juin 2012. En fait, les nouvelles prérogatives mettent les décisions du président égyptien à l'abri de recours devant un pouvoir judiciaire. Pour lui, ce renforcement de ses pouvoirs lui permettra, a-t-il dit vendredi à ses partisans, d'accélérer les réformes démocratiques.
A ses sympathisants rassemblés près du Palais présidentiel, Morsi a déclaré que «la stabilité politique, la stabilité sociale et la stabilité économique, c'est ce que je souhaite et ce pourquoi je travaille», au lendemain de l'annonce du renforcement considérable de ses pouvoirs. Les nouvelles dispositions devront durer jusqu'à l'adoption d'une nouvelle Constitution. La rue égyptienne, pour autant, a été une nouvelle fois mise en ébullition par les vives critiques des milieux de gauche et même des vieux partis du pays qui commencent à regarder différemment le président Morsi, n'hésitant pas à le comparer à un autre «dictateur».
Samedi dans la capitale égyptienne, les manifestations se sont poursuivies à la place Tahrir et ses abords, au lendemain d'une nuit mouvementée. A la place Tahrir où s'étaient retranchés les manifestants, les forces anti-émeutes ont tiré samedi pour les disperser. Une trentaine de tentes étaient installées sur la place, des opposants ayant décidé d'observer depuis vendredi un sit-in pour protester contre les nouvelles prérogatives de M. Morsi. Un petit nombre de manifestants présents sur la place ont été visés par les tirs de gaz lacrymogènes et fuyaient dans les rues latérales. «Nous ne partirons pas de Tahrir avant un procès équitable des meurtriers des révolutionnaires et avant que Morsi ne revienne sur ses décisions», a lancé l'un des manifestants, Mohammed al-Gamal.
«L'Egypte entre dans une nouvelle révolution car notre intention n'était pas de remplacer un dictateur par un autre», a-t-il ajouté, faisant allusion à la révolte populaire qui avait renversé Hosni Moubarak en février 2011. Vendredi, des milliers de personnes s'étaient rassemblées à l'appel de personnalités ou de mouvements laïques et libéraux en criant «Morsi dictateur».
La protestation a été violente vendredi, avec des heurts entre manifestants et policiers, lorsque des manifestants ont incendié des locaux du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), mouvement politique des Frères musulmans à Alexandrie, à Port Saïd et à Ismaïlia. Le Courant populaire, du nationaliste de gauche Hamdeen Sabbahi, troisième aux élections présidentielles de juin, a annoncé que «toutes les forces révolutionnaires» avaient décidé d'entamer un sit-in place Tahrir et d'appeler à une manifestation de masse mardi pour obtenir que M. Morsi revienne sur ses décisions.
Le renforcement des pouvoirs du président égyptien a par ailleurs soulevé la colère du Conseil suprême de la justice, plus haute autorité judiciaire d'Egypte. Le Conseil a dénoncé samedi les nouvelles prérogatives de M. Morsi, estimant que la «déclaration constitutionnelle» annoncée jeudi par la présidence «est une attaque sans précédent contre l'indépendance du pouvoir judiciaire et ses jugements».
De son côté, le Club des juges d'Alexandrie, la deuxième ville du pays, a annoncé une grève ouverte pour dénoncer cette déclaration. «Le Club des juges d'Alexandrie annonce la suspension du travail dans tous les tribunaux et les bureaux du procureur dans les provinces d'Alexandrie et Beheira (...) jusqu'à la fin de la crise causée par cette déclaration», a annoncé Mohammed Ezzat al-Agwa, président du Club dans un communiqué.


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