La question de la maîtrise de la gestion des déchets ménagers et de leur élimination a été toujours au cœur des préoccupations des pouvoirs publics. Malheureusement, malgré les nombreuses dispositions prises pour atténuer l'effet néfaste des décharges publiques sur l'environnement et par conséquent sur les populations, force est de constater que le problème persiste et parfois prend des proportions alarmantes. C'est le cas notamment de certains centres de santé dont les déchets médicaux sont enlevés par les services de la commune pour y être jetés en pleine nature dans les décharges publiques. A ce sujet, il faut savoir que la règlementation en vigueur exige qu'un tri soit opéré au préalable et les déchets médicaux à risques réels, infectieux ou mécaniques doivent être mis dans des récipients agréés pour une destruction par incinération. Par ailleurs, il faut savoir que jusqu'à ce jour il existe un seul centre d'enfouissement technique (CET) implanté à Meknassa et qui prend en charge seulement trois communes à savoir celle du chef-lieu de wilaya, de Oued-Sly et celle de Bou-Kader. Quant aux 32 autres communes restantes, les collectivités locales éprouvent beaucoup de difficulté pour «dénicher» un endroit susceptible de recevoir les ordures de leurs populations. Alors, pour se débarrasser de leurs déchets solides, les services municipaux n'hésitent pas à investir des endroits inappropriés tels que les abords des oueds, des terres agricoles ou carrément le rivage du littoral chélifien notamment pour les communes côtières. Sur ce dernier point, un exemple illustre bien la gravité de la situation, celui de la décharge de Mainis dans la commune de Ténès. Cette décharge publique érigée à l'ouest de la ville à proximité d'une plage pollue non seulement le rivage et cause des désagréments aux riverains, mais elle décourage également tout opérateur économique désirant investir dans la région. Cependant, comme toutes les autres communes, le problème numéro un dans l'éradication de ces décharges sauvages bute sur le choix de l'assiette foncière devant abriter des centres d'enfouissement technique et quelquefois les habitants refusent carrément l'implantation de ces infrastructures à proximité de leurs habitations. PAR AILLEURS, IL EST PEUT ETRE UTILE DE NOTER QUE HORMIS L'IMAGE NEGATIVE QUE REFLETE LE DECHET, IL PEUT ETRE AUSSI UNE VERITABLE RICHESSE, GENERATRICE D'EMPLOIS A L'IMAGE DE CE QUI SE FAIT AU BRESIL, OU DES TRAVAILLEURS ONT CONSTRUIT UNE ECONOMIE POPULAIRE, A TRAVERS UNE REVALORISATION DE DIFFERENTS DECHETS POUR UNE DEUXIEME UTILISATION.