A six jours de la célébration, le 13ème jour de ce mois de janvier, de «Yennaer», le Nouvel An amazigh, l'ambiance à travers les rues et ruelles du marché des fruits et légumes, plus particulièrement, situé au centre-ville de Médéa, est bon enfant et les commerçants «spécialisés» dans la vente de ces friandises communément appelées «tchèz» s'activent à qui «décore le mieux» ses étals. C'est le constat que nous avons fait, lors de notre tour de visite, effectué en fin d'après-midi de samedi dernier, sur les lieux en question. Des étals joliment garnis et où l'on trouve pratiquement toutes sortes de friandises et autres sucreries propres à cette célébration «Yennaer» à des prix très abordables. Ce que nous avons constaté et que confirmeront plusieurs commerçants que nous avons approchés: les prix affichés sont pratiquement les mêmes que ceux de l'année dernière. A moins que ces mêmes prix connaissent des hausses et flambent à la veille de cette journée du Nouvel An amazigh, c'est-à-dire vendredi et samedi prochains. Le seul «couac» où mauvaise note dans les prix affichés aujourd'hui, et concernant les ingrédients du festin de «Yennaer» , est ce prix du poulet qui oscille entre 360 et 370 DA le kilo contre 330 DA, à la même période de l'année 2012. Alors que la « rechta maison » est cédée, quant à elle, à 120 DA le kilo, un prix qui n'a pas changé depuis 3 ans, suite au soutien du prix de la semoule par l'Etat. Des étals de «tchèz» qui avaient déjà fait leur apparition à la veille de la célébration de la nouvelle année 2013, que les Médéens «marquent» de plus en plus. Des étals où de nombreux citoyens s'étaient approvisionnés pour fêter le jour de l'An. Ce que confirmeront nos commerçants interlocuteurs : «c'est la première fois que nous avons vécu cette situation à la veille du jour de l'An. Et c'est tant mieux pour nous», nous diront-ils avec un large sourire ! Pour en revenir à «Yennaer» il faut dire qu'à Médéa et dans toute sa région, c'est une tradition qui se perpétue depuis des décennies et même au-delà sous l'appellation de «El-Aâm» ou «Rass el-Aâm» et ce n'est que tout récemment que ce nom de «Yennaer» par référence au Nouvel An amazigh est apparu. Une fête durant laquelle le plat servi a toujours été «la tchakhtchoukha de maârek au poulet» quoique de nos jours «la rechta au poulet» est en train de supplanter, de plus en plus, le plat traditionnel. Ceci étant la conséquence directe de la disparition de nos vieilles mères et rares sont aujourd'hui les jeunes femmes qui veulent s'adonner à préparer «le «maârek» préférant «la rechta» faite à la maison ou carrément achetée au marché.