Depuis une semaine, les habitants de Haï Salem (ex- Saint-Hubert) sont privés de téléphone et du Net. Un vol de câble est à l'origine de ces perturbations qui continuent à pénaliser des centaines de riverains. En effet, les auteurs, non encore identifiés, ont saccagé la chambre téléphonique pour s'emparer d'un grand câble de plusieurs supports. Un véritable préjudice pour les services d'Algérie Télécom puisque cet acte n'est pas le premier du genre, selon des sources proches de la direction. Les internautes et les professions libérales sont les premiers à en payer les frais de ces vols à répétition. Le vol de ce câble a isolé carrément notre quartier, lançait, hier, un habitant. Des désagréments qu'ils dénoncent avec acuité puisque rien n'est fait depuis pour remédier à la situation. Depuis le début de l'année, la direction d'Algérie Télécom a enregistré au niveau de toute la wilaya d'Oran plus d'une dizaine de vols de câbles téléphoniques, un constat alarmant qui renseigne sur l'ampleur de ce phénomène, car ce fléau est en train de gagner du terrain. Ces voleurs délogent les câbles dans les chambres bétonnées pour extraire le cuivre qu'ils revendent par la suite sur le marché noir. Quelques mois auparavant, les malfaiteurs avaient pris pour cible la cité Perret où quelque 1.400 foyers ont été privés de téléphone. Pire encore, certains réseaux ont été également saccagés ; près d'une cinquantaine de poteaux électriques, à l'exemple de ceux illuminant le chemin de wilaya A 47, reliant Canastel à Es-Sénia, ont été sectionnés par un jeune individu, il y a de cela quelques mois. Les préjudices, quant à eux, se chiffrent à des milliards de centimes, selon les estimations des directions concernées, Algérie Télécom et Sonelgaz. Hier, les habitants ont lancé un appel pressant aux services d'Algérie Télécom pour dépêcher leurs équipes afin de remédier à la situation, qui risque de perdurer au grand désespoir des habitants de toute cette zone. Même si des réseaux spécialisés dans le trafic du cuivre sont souvent neutralisés par les services de sécurité, il y a lieu de signaler que la mafia du cuivre n'est pas près de s'arrêter compte tenu de la rentabilité de ce commerce. En 2011, les services de la gendarmerie avaient saisi plus de 7 tonnes de cuivre dans les régions ouest du pays et 9 tonnes dans une villa à Chteïbo.