Le ministre de l'Education nationale, M. Abdelatif Baba Ahmed, a annoncé, hier samedi, qu'il y aura un débat national sur la situation de l'enseignement en Algérie, dix ans après les dernières grandes réformes du secteur. C'est au cours d'une réunion d'évaluation tenue au siège du ministère avec les directeurs de wilaya de l'Education qu'il a donné les grandes dates de rencontres de concertations prévues à compter d'aujourd'hui 3 février jusqu'au 11 avril prochain, à l'échelle des établissements au niveau national. Le ministère de l'Education a décidé d'ouvrir un vaste dialogue national pour faire le point sur le secteur de l'enseignement au cours de rencontres locales, régionales et nationales, a souligné le ministre. 'Il s'agit de définir, au cours de ces rencontres, les carences qui ont été relevées au niveau du fonctionnement du système éducatif national'', a-t-il relevé. Pour le ministre, il s'agit dès lors de travailler sur quatre grands axes: l'enseignement obligatoire du primaire au secondaire, la formation des enseignants, la modernisation de la gestion pédagogique et administrative des établissements scolaires. Parlant des prochaines rencontres de la grande famille de l'éducation, il a relevé qu'il faut 'faire une halte, dix années après l'application de réformes dans l'enseignement'', et a souligné qu'il s'agit 'd'une étape importante pour faire le point sur ce qui a été réalisé, et ce qui doit être amélioré''. Ce débat national sur le fonctionnement du système éducatif avec des recommandations sera entamé par des rencontres du 3 au 11 février au niveau des établissements scolaires, puis du 13 au 21 février au niveau des daïras, du 24 au 28 du même mois au niveau des fédérations et du 5 au 7 mars au niveau des wilayas. Deux autres rencontres régionales sont prévues du 11 au 13 mars et du 18 au 20 mars, et une dernière au niveau national du 9 au 11 avril. Pour le ministre, il s'agit de mettre en place un vaste programme de réformes dans l'éducation, allant de l'amélioration qualitative de l'enseignement, à l'allègement des programmes scolaires. Les priorités du gouvernement, selon lui, portent particulièrement sur l'amélioration de l'enseignement, la formation des enseignants et l'allègement des cours et des horaires. Récemment, il avait affirmé que 'l'amélioration de la qualité de l'enseignement à travers des actions impliquant l'ensemble des acteurs concernés figure parmi les axes prioritaires de ce secteur''. «Actuellement, les chiffres sont éloquents et devant les insuffisances que nous connaissons, l'amélioration de la qualité (de l'enseignement) figure parmi nos priorités», a-t-il ajouté. Pour lui, cette qualité de l'enseignement, qui concerne 9 millions de personnes composant la famille de l'éducation, est «d'un apport positif pour améliorer non seulement les résultats par les chiffres, mais également la performance dans la formation de nos jeunes écoliers». L'autre programme de travail du ministre porte sur le problème de surcharge des classes, qui est devenu presque insoluble avec le nombre chaque année élevé des nouveaux inscrits. Les états généraux sur le système éducatif que le ministre Baba Ahmed compte organiser devraient dégager des solutions idoines pour améliorer au moins la qualité de l'enseignement en Algérie, et, surtout, proposer des programmes plus souples et moins contraignants pour les élèves du primaire. Le ministre de l'Education n'a pas, en revanche, lors de la réunion avec les directeurs de wilaya, abordé les questions relatives aux revendications sociales de certains syndicats du secteur.