La Fédération algérienne des Consommateurs vient de lancer un appel au Premier ministre, M.Abdelmalek Sellal, par le biais d'un communiqué rendu public, hier, pour procéder à «l'ouverture d'une enquête approfondie sur les mécanismes de régulation du marché ; de mesurer leur effet et leur efficacité sur le terrain et procéder à la poursuite des responsables qui exposent le pouvoir d'achat des consommateurs algériens à l'effondrement». Cet appel représente, en quelque sorte, les recommandations de l'université d'été de la FAC, tenue à Oran du 29 au 31 août dernier, organisée par la Fédération sur " le pouvoir d'achat et les moyens de le promouvoir ". Dans ce cadre, la FAC tire la sonnette d'alarme sur l'augmentation singulière des prix des produits de consommation, notamment les viandes blanches et rouges, ainsi que le prix de la pomme de terre. Il faut savoir, dans ce cadre, que le prix du poulet a dépassé la barre des 400 dinars le kilo. Il est, en effet, cédé entre 420 et 480 dinars le kilo. Pour les viandes rouges, le prix de l'agneau frôle les 1.400 dinars le kilo, et celui de la viande bovine autant, sinon davantage. Cette augmentation a été " justifiée ", par certains opérateurs, par les lois de l'offre et de la demande, en relation avec la saison estivale et les fêtes de mariage et le mois de Ramadhan, entre autres. Pour la Fédération algérienne des Consommateurs, les prix des viandes blanches ont augmenté " malgré le soutien de l'Etat des aliments avicoles ". Pour la FAC, la responsabilité incombe au ministère de l'Agriculture et du Développement rural et son représentant : l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (ONILEV) pour sa " carence en matière de régulation de la filière viande ". Le communiqué de la FAC ajoute que les quantités stockées de volailles congelées, et qui doivent être normalement déstockées par l'office durant le mois de Ramadhan et le mois d'août, n'ont pas eu l'effet escompté. Cela " n'a pas été senti par les consommateurs sur le terrain et n'a pas eu un impact positif en matière de stabilisation des prix comme prévu initialement par les pouvoirs publics ", indique le même communiqué. D'autre part, concernant le prix de la pomme de terre, la FAC estime que l'ONILEV n'a pas joué son rôle pour soutenir les producteurs, indiquant que le prix actuel dans les marchés de gros ne dépasse pas les 10 dinars le kilo, alors que " ce n'est pas un prix réel et équitable, et que le consommateur sera tenu de payer le prix cher dans les mois à venir ". A noter que le prix de la pomme de terre dans les marchés de détail a atteint les 40 dinars le kilo, et 30 dinars pour les pommes de terre de moindre qualité. Par ailleurs, concernant le prix du mouton, à la veille de l'Aïd El-Adha, la FAC affiche son " inquiétude suite à l'absence de mécanismes efficaces pour la régulation des prix ". La FAC indique avoir, à maintes reprises, demandé de procéder à des opérations provisoires d'importation de moutons sur pied et de mettre à la disposition des familles algériennes des moutons à des prix abordables et élargir, ainsi, au maximum le nombre de familles qui peuvent accomplir le rituel du sacrifice de l'Aïd El-Adha. Il faut noter, dans ce cadre, que le prix d'un mouton moyen tourne autour de 30.000 dinars et plus.