Réputée pour la diversité de son climat, tempéré en hiver, sec et chaud en été, la région de Brezina est déterminée à occuper les premières loges en matière de tourisme puisqu'elle tient entre ses mains de sérieux atouts. 200 sites picturaux représentant des gravures rupestres allant de l'éléphant au bubale antique et l'autruche, en sus de traces de pattes de dinosaures datant de plus de 150 millions d'années qui attendent d'être passés à la loupe par les spécialistes. A ce riche patrimoine pictural et culturel, on peut également ajouter les trois grottes qui ont été récemment explorées, dont l'une qui est un vrai musée et un régal pour les spéléologues s'étire sur plus de 14 km et qui n'a pas encore livré tous les secrets de ses concrétions calcaires millénaires. La wilaya compte sur son registre 5 anciens ksours datant du 15è siècle et classés par la tutelle, ainsi que des centaines de gravures rupestres représentant des scènes de chasse, datant du plus de 6.000 ans à Ghassoul et enfin le bélier de Boualem, classé patrimoine mondial de l'Unesco. Des atouts qui méritent d'être répertoriés et mis en valeur, nous confie Mr. Rabah Abdelwahab, directeur du Tourisme et de l'Artisanat de la wilaya. Selon notre interlocuteur, il est grand temps de rattraper le temps perdu afin de permettre à la wilaya d'occuper la place qui lui échoit dans le secteur du tourisme. Dans ce cas là, poursuit notre interlocuteur, nous avons mis l'accent sur le volet de l'hôtellerie qui était auparavant réduit à la portion congrue avec seulement 5 hôtels totalisant 220 lits. Des pas de géants ont été franchis dans ce sens ces deux dernières années. Cette fois-ci des investisseurs privés ont mis la main à la pâte en proposant la réalisation de 3 hôtels de 150 lits chacun qui ouvriront leurs portes à la clientèle peu avant la fin de l'année 2014, respectivement à Bougtob, Rogassa et El-Bayadh. Sur ce registre, notons l'ouverture récente d'un complexe hôtelier, « Nadjem », ambassadeur exemplaire de la gastronomie locale, une fierté pour cette région des Hauts Plateaux. Il s'agit, toujours selon le responsable de ce secteur, d'un côté d'orienter et de prendre en charge en aval les flux touristiques qui commencent d'ores et déjà à prendre de l'ampleur dans cette wilaya, et de l'autre concrétiser la formation en amont des guides touristiques pour la découverte des merveilles du désert, ce monde mystérieux. D'autre part, il y a lieu de relever que le secteur de l'artisanat, menacé presque d'extinction ces deux dernières décennies, tend à renaître de ses cendres et ceci en raison des efforts consentis par les pouvoirs publics. Grâce aux aides financières octroyées dans le cadre de l'aide à l'investissement privé, de petites unités de tissage de la laine et de fabrication de tapis de laine traditionnels, suivies de plus près par la direction du tourisme, poussent comme des champignons dans les familles de la zone rurale ; une activité qui va de pair avec la promotion des activités touristiques d'autant plus qu'elle constitue une source de revenus et d'appoint non négligeable pour les familles moyennes. Des ouvrages d'art, tapis et carpettes sont confectionnés sur des métiers à tisser par des mains habiles qui ont arraché leurs médailles bien méritées lors d'expositions et foires nationales et internationales grâce au soutien et au suivi permanents de la direction du Tourisme. Rappelons enfin que pour les mordus de la canne à pêche et de l'hameçon, ceux qui sont tentés de taquiner la carpe ou le maquereau, rien ne vaut un détour sur les bords des eaux poissonneuses du barrage de Brézina. Notre surprise a été de taille lorsque nous avons croisé sur le chemin lors de cette randonnée dans la région, des familles citadines donner sa véritable signification à l'écotourisme.