Alors que la grève dans les lycées entame sa troisième semaine, aucune évolution dans les rapports entre le Cnapest et le ministère de tutelle n'est venue apporter un brin d'espoir pour mettre fin au conflit dont les développements semblent s'inscrire dans la durée. L'appel au dialogue, lancé avant-hier par le ministère de l'Education, par la voix du chef de cabinet, M. Abdelhamid Hedouaz, n'a pas trouvé un écho significatif auprès des grévistes. Le chef de cabinet du ministère de l'Education nationale a insisté sur sa disponibilité à toute concertation autour des revendications soulevées par les syndicalistes, rappelant dans ce sens que les portes de la reprise du dialogue sont toujours ouvertes et qu'il n'y a pas lieu de recourir à la grève tant que la tutelle reconnaît le bien-fondé des préoccupations des enseignants, à l'exception du cas d'un enseignant du secondaire à Bouira, membre de l'organisation syndicale qui a été licencié, depuis près de six mois et que la tutelle refuse de réexaminer le dossier. Ainsi, il reviendra sur les mêmes déclarations du ministre de l'Education nationale, à l'issue de la rencontre bilatérale avec les responsables du Cnapest samedi 12 octobre, où il a été mis en exergue le règlement de plusieurs dossiers, dont celui relatif aux enseignants des lycées techniques, faisant savoir, à ce propos, que le concours d'aptitude professionnelle pour cette catégorie aura lieu, en novembre prochain, tout en s'engageant, aussi, pour les points qui exigent l'intervention d'autres secteurs, à adresser une demande au ministre de l'Habitat pour réserver un lot de logements au profit des enseignants des wilayas des Hauts Plateaux et du Nord, à l'instar de ce qui se fait pour les régions du Sud, alors que pour ce qui concerne la médecine du travail, le ministre a rassuré le syndicat qu'un comité ad hoc (tutelle, syndicat et fonction publique) sera mis en place pour arrêter la liste des maladies professionnelles du secteur de l'Education et trouver les mécanismes permettant aux enseignants malades de ne plus exercer et d'obtenir une indemnité de la Caisse de sécurité sociale. Mais, aucun accord n'a été dégagé pour faire cesser le mouvement de grève initié par le Cnapest, depuis le 7 octobre dernier. Encore moins, aujourd'hui. Car, selon les déclarations, hier, du porte-parole du Cnapest, M. Messaoud Boudiba, «ces appels au dialogue dont on fait part à travers les médias, n'auront aucun effet sur la volonté de poursuite du mouvement de protestation. «Tant qu'il n'y a pas une invitation officielle au dialogue, directement adressée au Cnapest, tant qu'il n'y a pas de rencontre bilatérale qui doit se conclure par la signature d'un PV de réunion entre les deux parties, nous persistons à dire qu'il n'y a pas de réelle intention dans les propos des responsables du ministère de tutelle d'aller vers des négociations bilatérales sérieuses et objectives qui prendraient en charge tous les points soulevés, dans la plateforme des revendications», a conclu M. Boudiba.