Sept mois après avoir passé le concours de recrutement, organisé par la commune d'Oran, la liste des candidats admis n'est, toujours, pas affichée. Selon des sources concordantes, à l'APC d'Oran, la liste, en question, a bel et bien reçu l'aval de la Fonction publique et le dossier se trouve, actuellement, à la wilaya pour approbation après avoir été visée par le service du personnel de la commune. Parallèlement à cette «léthargie» qui semble caractériser la procédure de recrutement de la plus grande municipalité d'Algérie, la fronde des quelque 1.651 contractuels communaux, contre ce qu'ils appellent «la confiscation de leurs droits par l'administration», semble aller, tout droit, vers le pourrissement. Le problème étant posé, avec insistance, depuis plusieurs mois, sans connaître de dénouement, en dépit des rassemblements de protestation tenus, de manière cyclique, devant le siège de l'APC. Force est de constater que le contexte social actuel est loin de représenter un environnement idéal à la nouvelle politique des pouvoirs publics, visant à améliorer la qualité du service public, notamment à l'échelle de la collectivité, à travers des services de proximité comme l'état civil, l'entretien de la voirie ou encore l'hygiène et l'assainissement. En l'état actuel des choses, saisonniers, employés du filet social, de l'emploi de jeunes, vacataires et contractuels, constituent autant de formes d'emplois « précaires » qui composent les effectifs de la commune d'Oran, avec des salaires compris entre 9.000 et 17.000 DA, selon la formule. Certaines sources communales estiment, par exemple, la part des employés recrutés dans le cadre du filet social et de l'emploi de jeunes, au service d'état civil, à pas moins de 40 %. Si l'on prend, à titre d'illustration, le service d'état civil du secteur urbain El Othmania', l'on se rend compte que sur 70 employés, seuls 08 sont titulaires ! Le reste des agents sont employés, selon les formules «précaires» susmentionnées. Ceci est le résultat de plusieurs années de gestion calamiteuse de la part des pouvoirs publics de ce dossier, relatif à l'emploi, dans la commune d'Oran. La non adoption, pour plusieurs années, du plan de gestion de la commune d'Oran par la fonction publique a, en effet, privé la première collectivité du pays de «bien recruter». Pour faire fonctionner ses services, la commune a dû recourir à des moyens de substitution pour contourner le véto de la Fonction publique. C'est ce qui a donné lieu à des situations plus qu' «absurdes» avec des employés recrutés, officiellement, comme éboueurs ou femmes de ménage mais qui, dans la réalité, exercent dans des postes de chefs de services, à l'état civil ou dans les divisions techniques.