Squattées ou inondées, les caves des immeubles sont devenues un casse-tête chinois. Et les campagnes menées par les services de l'OPGI et de la SEOR pour vider ou évacuer ces locaux n'ont rien changé à la situation. A chaque précipitation, les habitants appréhendent les dégâts causés par les eaux pluviales qui viennent s'ajouter aux eaux usées dans des canalisations vétustes. C'est le cas d'un immeuble situé au centre-ville, en face du consulat français, où la cave est inondée depuis deux ans suite à un refoulement des eaux usées du quartier. La stagnation des eaux au niveau de cette cave commence à menacer les fondations de l'immeuble qui date de l'époque coloniale. C'est ce que craignent les habitants. A l'entrée de cette bâtisse, le visiteur est vite frappé par l'humidité qui irrite les narines et des flaques d'eau sur le palier menant à la cave. «Nous vivons avec ce problème depuis deux ans. Nous avons frappé à toutes les portes, les services concernés de la SEOR et de l'APC, mais en vain», déclare un habitant de l'immeuble, propriétaire d'un atelier installé dans cette cave. Selon notre interlocuteur, les agents du service technique de l'APC se sont déplacés hier pour une opération de démoustication seulement. Les eaux usées attendront. Avec ses employés, ils se sont habitués à évacuer quotidiennement les eaux usées de l'immeuble et aussi de l'extérieur puisque, nous explique notre interlocuteur, «tous les regards du quartier sont bouchés et aucun service n'a voulu intervenir pour les déboucher. L'opération semble délicate apparemment du fait que ces canalisations sont situées à proximité d'une institution diplomatique». «Comment régler ce problème si aucun service ne veut prendre cette responsabilité ?», s'interroge cet habitant. Pour avoir des explications sur le sort de ces caves inondées, nous avons contacté à plusieurs reprises les services de la SEOR mais en vain.