Plus de 200 familles vivent dans des caves d'immeubles à Yaghmoracen, à l'USTO et au centre-ville, et ce, dans des conditions indignes et inhumaines, tandis que les services de la commune continuent de faire preuve de laxisme envers ces familles gagnées par le désespoir. A ce sujet, l'un des habitants de ces caves à Yaghmoracen, dira: «Nous sommes une famille nombreuse et de ce fait, nous sommes obligés de transformer la cave en un lieu d'habitation et de s'adapter ainsi aux inconvénients, tels l'infiltration des eaux pluviales en hiver et parfois par les eaux usées que nous évacuons avec les moyens du bord. Alors que la commune et les services de l'OPGI, propriétaires des immeubles, ne semblent pas du tout préoccupés par ces tracasseries. Un occupant d'une cave d'immeuble, vivant dans des conditions déplorables, rétorquera: «Le réseau des eaux usées fait partie prenante du décor de ces caves et leur évacuation donne l'une des tonalités les plus désagréables pour leurs occupants. Parfois, il arrive même qu'une canalisation explose en pleine nuit. D'ailleurs, une fois, le canal principal des eaux usées a éclaté à 2h du matin, provoquant ainsi un état de panique général, mais qui n'a pas suffi à détourner l'attention des autorités locales. En plus, les caves sont au sous-sol et ne possèdent pas de fenêtres d'aération, une donnée très encombrante pour leurs occupants qui étouffent à l'intérieur des lieux.» Les occupants des caves au niveau du quartier El Dhaïa, ont certifié que les services de la commune se sont contentés de leur promettre de se pencher sur leur situation ou bien de les reloger. Alors que les services de l'OPGI d'Oran ont indiqué de source interne que «les occupants ont squatté les caves d'une manière illégale et du coup, ils sont dans l'incapacité de les insérer dans les programmes de logements sociaux.»