Les séquences intermittentes de débat, qui ont entrecoupé l'ordre du jour de la session APW, ont levé le voile sur deux grosses décisions de fraîche date : L'annulation des projets de la ville nouvelle «El-Djadida» et de la zone industrielle, à Oued Tlélat. «Volte-face» du gouvernement ou simples repositionnement et redimensionnement de projets trop ambitieux? Dans la foulée de ses répliques succinctes à un document lu, sur un ton teinté de critique, par la rapporteuse de l'APW, où l'Assemblée populaire locale présidée par M. Kazi Tani Abdelhak, reprochait, à l'exécutif, la non-prise en charge d'une bonne partie de ses recommandations antérieures, restées depuis «encore sur papier», le secrétaire général de wilaya, M. Fillali Abdelghani, a dévoilé -sans le vouloir, a priori - que le projet de réalisation d'une nouvelle ville, à Oued Tlélat, pompeusement annoncé par l'ex-wali, M. Boudiaf Abdelmalek, vient d'être annulé, sur décision du gouvernement. La future zone industrielle qui était projetée sur le territoire de la même daïra est vouée au même sort, a encore révélé le SG, qui suppléait, à l'ouverture de cette 4ème et dernière session ordinaire APW 2013, le wali, M. Zâalane Abdelghani, retenu par un important rendez-vous, à Alger. C'est sans s'attarder et en évitant de donner des détails que le SG a rendu public l'acte de décès - pour ainsi dire- de ces deux projets «mort-nés». C'est la préservation de la vocation agricole des terres où devaient s'implanter ces deux projets urbain et industriel qui est à l'origine du revirement des pouvoirs publics, plaide-t-on. Toujours est-il que cette «prise de conscience», en haut lieu, par rapport aux retombées de l'étalement urbain (et/ou de zones d'activité), sur les espaces agricoles, forestiers et naturels péri-urbains, lequel phénomène perturbe, fortement, les équilibres écologiques et territoriaux, a tardé à venir, puisque le projet a été au centre d'études financées (l'étude préliminaire de ce projet a été dotée d'une enveloppe de l'ordre de 250 millions de dinars), tant au niveau central qu'à celui local, par le biais de la DUC, précisément, et le site a fait l'objet d'une visite officielle, début octobre 2012, par l'ex-ministre de l'Intérieur et des Collectivités locale, M. Daho Ould Kablia, qui avait signifié, sur place, l'aval -sous certaines conditions et réserves de l'Etat pour cette future ville. Ainsi, en attendant que le wali apporte, éventuellement, plus d'éclaircissements à ce sujet, aujourd'hui, depuis cette même tribune, à la deuxième journée de cette session, on se contente, pour l'heure, de savoir qu'aux lieu et place de la ville El-Djadida de Tlélat, qui devait s'étendre sur 1.500 ha extensibles à 2.000 avec en perspective l'équivalent de 65.000 logements, il y aura un «nouveau pôle urbain», côté Oran-ouest, dans le prolongement de la ville, en allant vers Misserghine, et qu'en remplacement à la future ZI de Oued Tlélat de 450 ha, il y aura l'extension du pôle économique de Béthioua, là où il y a, notamment, l'aciérie algéro-turque du groupe Tosyali. Projetée, dans l'idée d'organiser la croissance de la métropole d'Oran, la ville nouvelle «El-Djadida» de Oued Tlélat, faisait partie d'un ambitieux plan national, portant sur la création de 4 nouvelles villes, dans le cadre d'une politique nationale, avec une vocation d'aménagement du territoire. A l'instar des autres futures villes planifiées, celle de Oued Tlélat reposait sur trois idées forces: le polycentrisme, la lutte contre les grands ensembles et la recherche de la mixité sociale. Par ailleurs, l'APW a approuvé, à la majorité des voix, un projet de délibération portant sur la mise à disposition du siège de l'ancienne préfecture d'Oran, sis Sidi El-Houari, du ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement, en vue de l'ériger en «Maison de l'Environnement». L'APW devait, également, voter, à main levée, sur un projet relatif à la composante qui aura à la représenter au sein d'une cellule multidisciplinaire de wilaya chargée du suivi du dossier de la lutte contre l'habitat précaire. Idem pour la mise en place pour une cellule de suivi de l'application du dispositif de régularisation foncière, à travers la wilaya. L'APW a eu droit, par ailleurs, à un bilan annuel sur l'amélioration du service public, exposé par la voix du directeur de la Réglementation et des Affaires générales (DRAG) de la wilaya, M. Aït Rabah Ahcen. Au menu de la même session, il était question, également, de l'approbation, par l'APW, du projet du budget primitif de wilaya, pour l'année 2014, conformément à l'article 107 du code de wilaya. Ce dernier est estimé à un total de recettes de 6.376.800.001 DA (près de 637 milliards de centimes), dont près de 4,8 milliards de DA générés par la taxe sur l'activité professionnelle (TAP), soit une hausse de 1.020.044.205 DA (près de 102 milliards de centimes) par rapport au BP 2013.