Une énième opération de réfection de l'étanchéité dans deux cités situées à Oran et dans sa périphérie immédiate vient d'être entreprise par le service de maintenance de l'Office de promotion et de gestion immobilière de la wilaya d'Oran (OPGI). Cette opération va cibler la cité des 350 logements à Yaghmouracen et celle des 620 logements de Bir El Djir, a-t-on appris de sources autorisées. Cette information semble a priori anodine, mais quand on sait que ces cités sont des constructions récentes réalisées il y a une dizaine d'années seulement, notamment à Bir El Djir, la donne change. De nombreuses cités relevant du patrimoine immobilier de cet office commencent en fait à s'effriter, provoquant de nombreux désagréments pour leurs occupants. La liste des contrariétés est longue, à commencer par les infiltrations d'eau, la désagrégation progressive des façades des immeubles et la détérioration des parties communes (escaliers, paliers, caves ) par faute d'entretien. A Haï Es-Sabah, la quasi-totalité des cités ne sont plus dans leur prime jeunesse et commencent à ressentir le poids des ans. Et pourtant une bonne partie de ces cités ont été construites dans les années 2000. Et même à Haï Yasmine, un quartier construit à peine il y a quelques années pour le relogement des familles du vieux bâti, les parties communes des immeubles que nous avons visités sont dans un état désolant. Le service de maintenance de l'office a lancé d'ailleurs au début du mois en cours une autre opération pour la rénovation des façades fissurées dans la cité 64 logements sociaux de Haï Es-Sabah. Les devantures des immeubles de cette cité commencent à s'effriter provoquant régulièrement des effondrements de blocs de béton ce qui constitue un danger réel pour les habitants et les passants. Ces façades avaient été relookées il y à peine quelques mois à l'occasion de la mise en service commerciale du tramway d'Oran. Il ne s'agit pas en fait de la première opération de rénovation réalisée par l'office sur les façades «neuves» de ces immeubles. Ces fissures apparues sur les devantures des immeubles seraient dues au manque de qualification des entrepreneurs qui avaient été chargés de la construction et à la qualité du ciment utilisé pour le ravalement des façades. Pour dire la vérité, il n'y a pas que les façades qui tombent en ruine dans ces cités. Même à l'intérieur des logements, les habitants sont souvent contraints de dépenser de grandes sommes pour rénover leurs logements et en particulier l'étanchéité qui n'a pas été réalisée dans les normes.