Ayant hérité d'un riche patrimoine immobilier, la wilaya d'Oran se retrouve de plus en plus confrontée au casse-tête que constitue la menace du vieux bâti. C'est pourquoi plusieurs programmes de réhabilitation et de rénovation ont été entrepris ces 15 dernières années. En parallèle, d'autres programmes sont en phase de réalisation pour les uns et en cours de maturation pour les autres. Parmi les programmes entrepris, citons celui de la réhabilitation du cadre bâti (RCV) qui vise 5 000 logements localisés à travers 22 cités urbaines de la ville d'Oran. En effet, 250 millions de dinars ont été dégagés pour mener à bien cette opération qui vise essentiellement la préservation des parties communes. Les travaux prévus dans le cadre de cette opération portent sur la réhabilitation des caves, des terrasses et de l'étanchéité, le ravalement des façades d'immeubles, des travaux de peinture et aussi de certains logements vétustes. Ce programme est, dans sa grande majorité, en phase de maturation. Un chantier à ciel ouvert Par ailleurs, signalons que des travaux de rénovation ont été entamés à titre exceptionnel dans la cité El Mouhadjirine et les n° 17 et 19 de la rue Monge Nancy. D'autres études sont actuellement en cours pour sept autres cités, dont les cités Plein-ciel et Haï Louz. Concernant le reste des cités inscrites dans le cadre du programme de réhabilitation, on apprendra que des avis d'appel d'offres seront incessamment lancés pour le choix des bureaux d'études, nonobstant le programme des huit cités pris en charge par la DLEP qui, pour rappel, touche 3 022 logements. Par ailleurs, signalons que 63 immeubles ont été réhabilités par l'OPGI d'Oran entre 1995 et 2001. On citera à titre indicatif que 23 immeubles ont été réhabilités sur fonds propre de l'OPGI. Cette décision a été prise par l'Office de gestion immobilière à la suite d'un constat alarmant - état de vétusté avancée - qui caractérise de nombreuses bâtisses d'El Bahia. Plusieurs opérations de réhabilitation lourdes, moyennes ou légères ont ainsi touché des immeubles concentrés pour la plupart à Sidi El Houari et Ed Derb. Signalons également les quartiers de St Antoine et St Pierre. En 1995, le chef du gouvernement a décidé d'inscrire une autre opération de réhabilitation du vieux bâti en dégageant une enveloppe financière de 500 millions de dinars, dans le cadre d'une convention avec la CNEP. Une quarantaine d'autres immeubles ont été ainsi réalisés au moment où une étude a touché une trentaine d'immeubles qui n'ont pas pu être réhabilités parce qu'ils étaient (ils le sont encore à ce jour) occupés. Actuellement, une proposition de relogement a été faite aux habitants des immeubles ciblés par ces opérations.