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La «stabilité» est mise en avant pour éviter les réformes structurelles : L'avenir économique de l'Algérie n'est pas rose, selon le Financial Times
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 04 - 2014

«L'Algérie met la stabilité avant la réforme économique», titre le journal économique et financier Financial Times dans une analyse très pessimiste de l'avenir économique du pays.
L'Algérie est un pays riche où la paix sociale s'achète par des dépenses publiques, une option qui n'est pas soutenable, avertit le Financial Times. Le journal rappelle qu'après les émeutes de 2011 à la suite d'une hausse des prix de denrées alimentaires, le gouvernement a répondu par un accroissement des subventions et des dépenses publiques. Le but de ces largesses étant d'éviter la contagion de la Tunisie et de l'Egypte qui ont ébranlé des «dictatures établies depuis de longues années». Abdelaziz Bouteflika, «président malade et âgé qui vient d'être élu pour un quatrième mandat», a fait des dépenses publiques en forme de subventions, de salaires du secteur public et du logement social les principaux leviers de sa politique intérieure dans le but «d'acheter la quiétude de la population». Sauf que cette politique est une impasse, note le Financial Times. Alors que Bouteflika s'apprête «à entamer sa 16e année au pouvoir, observateurs nationaux et internationaux mettent en garde qu'une telle politique est «insoutenable» malgré la richesse pétrolière et gazière. Ces observateurs font valoir que ce pays de 37 millions d'habitants, la plupart des jeunes, «a besoin de réformer une économie très contrôlée pour réduire la dépendance aux exportations de gaz naturel et éviter de gaspiller les substantielles réserves en devises évaluées actuellement à 195 milliards de dollars».
UN REGIME SCLEROSE DOMINE PAR UN ESTABLISHMENT DE L'OMBRE
Le journal londonien évoque le rapport daté de février dernier du Fonds monétaire international (FMI) qui avait «sonné l'alarme» en soulignant que l'Algérie pourrait devenir dans 20 ans et même avant en cas d'une baisse soutenue des prix des hydrocarbures, un «emprunteur net». Même si le pays a accumulé des recettes substantielles à ce jour, notait le FMI, «l'horizon temporel pour la production hydrocarbures est relativement court, la politique budgétaire est sur une trajectoire insoutenable et l'excédent du compte courant se rétrécit». L'institution financière internationale mettait aussi en corrélation la baisse de la production de gaz naturel et la hausse de la consommation domestique d'énergie qui ont pour effet de réduire les volumes exportés. Boostés par des revenus substantiels provenant des exportations de gaz et de pétrole, les dépenses ont augmenté de manière «spectaculaire» au cours des trois dernières années. Après avoir donné des chiffres sur les dépenses, le journal relève que les analystes considèrent que «le régime algérien sclérosé, dominé par un establishment de l'ombre enraciné dans les milieux militaire et du renseignement, tire sa légitimité de la distribution de la «rente» hydrocarbures à travers des dépenses sociales rampantes». L'Algérie, observe l'auteure de l'article, Heba Saleh, basée au Caire, a l'un des plus difficiles «environnements des affaires au Moyen-Orient et Afrique du Nord». Et cela est le «reflet de son opaque politique des clans et du désir de maintenir le contrôle sur la population en anticipant les défis qui pourraient être lancés par de nouvelles forces sociales».
LE DECLIN GAZIER, DEFI IMMEDIAT
Le journal revient sur la règle du 51/49% et observe que le pays n'a reçu qu'un seul milliard de dollars d'investissements étrangers. L'économie reste largement aux mains de l'Etat et le «grand business privé est réputé d'être lié à des figures du régime». Le journal note que le FMI a salué la maîtrise des dépenses en 2013 mais que les réformes restent nécessaires pour améliorer le climat des affaires et «l'intégration de l'Algérie à l'économie». Dans l'immédiat, le pays doit faire face au déclin des exportations gazières aggravé par la très forte consommation interne. Jon Marks, directeur de la rédaction d'AfricaEnergy, cité par le Financial Times, estime que ceux qui s'intéressent au «profil de l'Algérie durant la prochaine décennie devraient s'inquiéter car le gaz nécessaire à la demande domestique fera pression sur les exportations». Une situation aggravée par le fait que les scandales Sonatrach mis à jour en 2010 ont «perturbé la prise de décision» dans le secteur des hydrocarbures et a eu un effet dissuasif sur les investisseurs étrangers. Pire, l'attaque terroriste de Tiguentourine a créé une nouvelle inquiétude chez les investisseurs. Les responsables algériens espèrent que la nouvelle loi sera attractive pour les entreprises étrangères. Mais, tempère le journal, les analyses soulignent que plus l'Algérie reporte le moment de s'attaquer aux «défis économiques structurels en comptant sur sa richesse hydrocarbures et plus il sera difficile de réaliser le changement».


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