Les services de l'ADE de la wilaya de Aïn Témouchent éprouvent toujours toutes les difficultés du monde à maîtriser ce handicap de trésorerie. Les factures d'eau impayées sont ainsi devenues à présent l'un des dossiers problématiques majeurs des dirigeants de l'Algérienne des eaux (ADE). Malgré les campagnes de sensibilisation sur la régularisation, d'abord à l'amiable, des factures dues et, ensuite, les menaces de poursuites judiciaires dans certains cas, les clients, du simple citoyen aux entreprises et administrations publiques, continuent de cumuler les factures impayées sans crainte ni inquiétude. Même le recours, depuis un certain temps, à la coupure d'eau potable en vue de contraindre les clients récalcitrants à régler leurs dettes, notamment ceux ayant cumulé 4 factures impayées, n'a pas dissuadé ces mauvais payeurs. Des particuliers ainsi que des sociétés et administrations publiques ont ignoré et continuent d'ignorer, en toute quiétude, les factures impayées, sachant pertinemment que cela cause des préjudices financiers sérieux à l'ADE. Cette dernière veut récupérer les créances accumulées depuis quelques mois, auprès de ses abonnés, dont le préjudice financier s'élève aujourd'hui à 27,4 milliards de centimes dont 14,8 (contre 12 en 2013) relevant de la consommation ménagère, a ajouté notre source. Quant aux collectivités locales, elles cumulent 1,5 milliard de centimes de consommations d'eau. Pour justifier leurs créances auprès de l'ADE, certaines entreprises publiques et administrations avancent l'argument du budget qui serait insuffisant pour assumer toutes les charges. Quant aux entreprises dissoutes ou reprises par des investisseurs privées, le problème est entier, même si la prise en charge du passif d'une entreprise dissoute revient à celui qui la reprend. Enfin, pour l'ADE, elle qui a entrepris un grand programme de réhabilitation et de renouvellement du réseau d'alimentation en eau potable dans toute la wilaya, ces créances impayées sont d'un grand déséquilibre en terme de balance financière.