Une unité d'optométrie a été ouverte par l'établissement hospitalier spécialisé en ophtalmologie «Lazrag». Ce service, premier du genre dans le secteur public, a été ouvert à la clinique Hammou-Boutlélis. Il accueille des malades de toute la région de l'ouest du pays et est doté de tous les équipements et appareils sophistiqués, selon le directeur de l'EHS. Le nombre des patients pris en charge durant le premier trimestre de l'année en cours par cet établissement a augmenté de 46% par rapport à la même période de l'année passée. Cette hausse s'explique par l'introduction de nouvelle prestation, comme la greffe de la membrane amniotique et le cross-linking. La greffe de la membrane amniotique consiste à greffer à la surface de l'œil une membrane prélevée sur un placenta obtenu lors d'une césarienne. Son but est de favoriser la cicatrisation de la cornée ou de calmer les douleurs liées à certaines maladies de la cornée. Alors que le cross-linking est le traitement du collagène cornéen par un pontage biochimique fibrillaire notamment par injection d'une vitamine. La progression de la maladie est stoppée ou ralentie dans la très grande majorité des cas traités des premières séries. L'établissement hospitalier a aussi acquis 2.500 lentilles intraoculaires, rappelle-t-on. L'acquisition de ces implants va mettre un terme au calvaire de dizaines de personnes souffrant de la cataracte. L'implant intraoculaire est une lentille optique remplaçant le cristallin naturel vieilli qui aura été extrait pendant l'intervention. En outre, 200 greffes de la cornée sont programmées cette année par l'équipe de l'établissement hospitalier spécialisé en ophtalmologie de Front de Mer. Mais ce nombre reste dérisoire vu la demande. Des dizaines de patients sont sur la liste d'attente de l'établissement hospitalier spécialisé (EHS) en ophtalmologie (bd Front de Mer) et de la clinique Hamou-Boutlilis (rue de la Vieille Mosquée) dans l'espoir de bénéficier d'une greffe de la cornée et les transplants en provenance des USA ne peuvent pas satisfaire les besoins, surtout que cette atteinte ophtalmique, qu'est la cécité, et assez répandue. Les ophtalmologues algériens plaident pour la création d'une banque de cornées ou ce qu'on appelle une banque des yeux, à l'instar des pays voisins, comme le Maroc, où la greffe de la cornée est un type d'opération courant. Il faut savoir, en outre, que, contrairement aux autres organes, la cornée reste valable douze heures après son prélèvement. Les ophtalmologues proposent de mettre en place un cadre législatif et réglementaire qui permettra de procéder à des prélèvements de cornées sur des personnes décédées en milieu hospitalier, désignées par les autorités de tutelle et qui, de leur vivant, n'auront pas émis d'objection à ce type d'opération.