Les habitants de la bourgade de Yarmoul dépendant de la commune de Labiod Medjadja vivent un véritable malaise social généré en grande partie par l'absence des commodités qui touchent tous les secteurs d'activités. Située à peine dix kilomètres du chef-lieu de daïra de Ouled Farès, cette bourgade enclavée souffre de son isolement. Pour ajouter au marasme de ce bourg, l'eau est absente des robinets depuis plusieurs années car aucun projet d'AEP n'a été retenu et concrétisé. « Nous nous approvisionnons à partir de l'eau de l'oued et quelques fois nous avons recours aux camions-citernes pour satisfaire nos besoins de cette matière vitale », affirme un habitant. « Même l'achat coûteux de citernes d'eau entières est source d'insalubrité et de danger sur la santé des riverains. Des cas d'intoxications ont été souvent enregistrés, notamment au cours des périodes de grande chaleur », nous apprend un autre habitant. A côté de ces extrêmes, à la moindre précipitation pluviale, les voies et les rues se transforment en marécages du fait du non revêtement des chaussées, fera remarquer un sexagénaire qui « dénonce la passivité des élus locaux ». Les écoliers et les collégiens s'embourbent dans la fange gluante lorsqu'il pleut sans interruption. « Les fortes pluies empêchent assez fréquemment nos enfants de rejoindre leurs établissements scolaires à cause justement de la pluie qui transforme la terre poussiéreuse en un immense marais boueux », observe un enseignant. Les riverains ne sont pas au bout de leurs peines puisqu'ils doivent encore supporter les odeurs nauséabondes à défaut d'un collecteur des eaux usées. Le manque flagrant d'infrastructures sportives, des espaces verts et des centres de loisirs constitue l'essentiel de la population qui vit suspendue aux promesses des uns et des autres.