Le syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) relève dans un communiqué sa totale «insatisfaction» pour le «retard cumulé» dans la prise en charge de ses «revendications socioprofessionnelles légitimes», «objet d'une plateforme en souffrance au ministère de tutelle depuis plusieurs années». Le SNPSP constate qu'après «une année» depuis le changement intervenu à la tête du ministère de la Santé, «force est de constater que le dialogue réamorcé en commission mixte SNPSP-MSPRH, appuyé par des PV et deux audiences accordées par le ministre de la Santé, n'a toujours pas permis de concrétiser des solutions aux situations posées». Le document du syndicat rappelle que ces revendications concernent la «révision du statut particulier et du régime indemnitaire», «l'accès aux grades de «principal» et «en chef»», «l'harmonisation de la prime d'amélioration de prestations de soins», et «l'alignement entre nouveaux et anciens diplômes de pharmaciens et de chirurgiens dentistes généralistes». Le SNPSP réclame également «l'application des AIM relatifs aux postes supérieurs», ainsi que la levée des «entraves à l'activité syndicale» et pose le problème de «fonctionnement des unités de soins jusqu'à 20 heures». Le SNPSP estime qu'il n'y a pas eu concertation «sur des questions fondamentales» liées à la «réorganisation du secteur «publique» de la santé», que ce soit concernant la «nouvelle carte sanitaire» ou la «révision de la loi sanitaire». Le SNPSP dénonce également ce qu'il appelle le «forcing» de «l'administration de tutelle» et «les intimidations que subissent» les adhérents du syndicat «afin d'imposer la généralisation du «20 heures» à toutes les structures de santé sur le territoire national». A ce titre, le SNPSP demande la reconsidération de «cette décision nullement justifiée et impossible à mettre en application pour la majorité des établissements publics qui sont déjà dotés de pavillons des urgences assurant un fonctionnement H24». Au SNPSP on nous explique que l'un des soucis lié à cette mesure de faire travailler le personnel de santé jusqu'à 20h, est la «féminisation jusqu'à 80%» du corps soignant (médecins et paramédicaux) qui poserait des problèmes dans des «régions dépourvues de transport et de conditions de sécurité». «Et puis, la mise en place d'une organisation de travail, surtout dans ce secteur sensible, obéit à des règles et des procédures, dont la concertation avec les principaux concernés, que le ministère n'a pas jugé utile de respecter», affirme notre interlocuteur. Enfin, poursuit le communiqué, le SNPSP informe ses adhérents qu'à sa demande, «une 1ère réunion de travail, consacrée à la problématique des inscriptions sur les tableaux de l'ordre a eu lieu avec le Conseil national de déontologie médicale (CNDM) au siège du MSPRH» où il a été enregistré une «disponibilité» d'aller «rapidement vers un assainissement de la situation». Le SNPSP informe ses adhérents que l'ensemble de ses bureaux locaux, de wilayas et régionaux sont dans «l'obligation de tenir les assemblées générales» en prévision «du conseil national ordinaire prévu à la prochaine rentrée sociale» qui sera consacré à toutes ces questions.