Les agissements des gérants de solariums installés sur les plages de la daïra d'Aïn El-Turck, qui exigent entre 600 et 1.200 dinars de droits d'accès, ne cessent de surprendre les estivants, même les plus imperturbables. La nouveauté s'identifie à travers la taxation illégale de la mise à l'eau des embarcations, qui oscille entre 2.000 et 2.500 dinars pour les glisseurs et autres bateaux et entre 1.000 et 1.500 dinars pour les Jet-Skis. Désormais, il faut aussi débourser de l'argent pour prendre la mer sur une embarcation à partir de n'importe quelle plage de cette daïra. Ceci s'ajoute évidement aux droits de parking pour les véhicules tractant des embarcations. Les gardiens exigent en effet 150 dinars, voire 200 dinars, pour la voiture et 150 autres dinars pour l'embarcation. Le long du boulevard longeant le site des Andalouses et les parkings de Bomo-Plage, les lieudits L'Etoile et la Grande, entre autres, le droit de stationner est fixé à 200 dinars. «Le plus aberrant, cependant, est l'accaparation de pratiquement tout l'espace des plages, en violation des notifications du cahier des charges, par les solariums autorisés et/ou clandestins, à tel point que pour fouler le sable nous devons mettre la main à notre proche. Bien sûr, l'idée d'installer notre propre équipement de plage est vite repoussée, lorsque les exploitants des solariums, des individus au louche acabit, vous le font comprendre à leur manière», a déploré un quinquagénaire, vraisemblablement dépité, venu sur cette côte en famille de la ville de Mascara pour respirer l'air iodé et goûter aux bienfaits que procure une journée ensoleillée au bord de la mer. A noter que certains «gérants» de solariums, illicites de surcroit, exhibent ostensiblement des armes blanches pour décourager toute velléité. Des témoignages similaires ont été formulés par la plupart des estivants abordés à ce propos. Selon des sources concordantes, cette anarchie qui ne dit pas son nom, a poussé le chef de l'exécutif, M. Abdelghani Zaalane, a effectuer en début de week-end une visite d'inspection surprise dans cette daïra après le compte rendu établi par une commission de l'APW. Le wali a donné des instructions strictes à ce sujet et a mis en garde contre toute infraction aux règles de l'hygiène alimentaire, notamment les activités liées à la saison estivale et plus particulièrement la commercialisation des glaces. Notons que le centre de colonie de vacances pour les handicapés, à l'auberge de jeunes de Cap Falcon, a constitué également l'une des haltes de la visite inopinée du chef de l'exécutif.