Israël persiste et signe en accusant de nouveau et en l'espace d'une vingtaine de jours, l'Algérie de soutenir des organisations terroristes, faisant référence au Hamas palestinien, qui menacent ses intérêts. Le site «Althawra» rapporte que pour la deuxième fois, Mark Regev, le porte-parole du gouvernement Netanyahu, a critiqué le soutien financier d'Alger pour la bande de Ghaza estimé à 25 millions de dollars, ajoutant, lors de son passage sur une chaîne de télévision locale, Channel 10, que le gouvernement israélien condamne ce soutien qu'il considère comme un acte hostile contre Israël. La réaction de l'Etat sioniste intervient après les déclarations officielles de l'Algérie condamnant sans équivoque le massacre des Ghazaouis par l'armée israélienne. Il réagit également à la décision prise par Alger d'accorder une «aide urgente au profit de la Palestine et notamment de la population de Ghaza». Tel-Aviv s'attaque ainsi à l'Algérie, l'un des seuls pays arabes et musulmans, qui a pris ses responsabilités morales et historiques pour s'élever contre l'agression israélienne qui a fait plus de 1.200 morts dans la majorité écrasante de non combattants. L'Algérie a aussi œuvré diplomatiquement pour faire condamner l'agression sioniste appelant à une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU en absence de toute réaction salvatrice des autres pays. Cette deuxième sortie médiatique de la voix de Netanyahu confirme si besoin est la crainte d'Israël de voir un Etat arabe solidaire de Ghaza alors qu'Alger, à sa tête Bouteflika, réitère à chaque occasion son soutien indéfectible à la cause palestinienne. Au plus fort des massacres perpétrés par les assassins de Tsahal, le ministre algérien des Affaires étrangères avait appelé les «acteurs internationaux influents» à assumer leurs responsabilités. «L'Algérie continue de suivre de près les développements tragiques de la situation à Ghaza, intervenus durant les jours marquant l'Aïd El-Fitr qui ont vu se produire une escalade dans l'horreur et une augmentation sensible des martyrs palestiniens tombés victimes de l'agressivité israélienne», avait indiqué M. Lamamra dans une déclaration à l'APS. «En réitérant sa ferme condamnation des actes israéliens de violence et terrorisme d'Etat contre une population supposée être protégée par le droit humanitaire international, l'Algérie appelle tous les acteurs internationaux susceptibles d'avoir quelque influence sur les auteurs de ces tueries à assumer leurs responsabilités devant l'Histoire face aux visées génocidaires que trahissent la nature, l'envergure et les effets des opérations militaires israéliennes», avait ajouté le chef de la diplomatie algérienne. Par ailleurs, et si l'Algérie reste l'un des rares pays arabes à ne pas entretenir de relations diplomatiques ou commerciales avec Israël, ce dernier s'est souvent montré inquiet du renforcement de l'arsenal militaire algérien et de la modernisation de son armée. Un quotidien national arabophone rapportait dans son édition d'hier, même si ce n'est pas nouveau, que l'Etat sioniste espionne les bases militaires algériennes via son satellite Eros B à la recherche des sites de batteries S-300 PMU2 missiles sol-air en provenance de Russie. Quant à l'ambassadeur palestinien en poste à Alger, il a estimé que l'Algérie paye un lourd tribut quant à son soutien à la cause palestinienne et s'indigne quand on accuse l'Algérie de soutenir des organisations terroristes alors que Washington a financé l'arsenal israélien à hauteur de 300 millions de dollars.