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Lorsque le mouton se fait rare
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 26 - 11 - 2014

« Le mouton a été mis KO en recevant deux coups de massue conjugués à la sécheresse et à la cherté des aliments », nous a dit d'entrée hier, en plaisantant, un boucher du marché Boumezzou de Constantine lorsque nous lui avions posé la question de la disparition totale de la viande de mouton des étals. Nous qui avons cru que la persistance de la sécheresse allait pousser les éleveurs à brader leur cheptel, nous avons entendu une autre explication et un autre son de cloche. Et c'est ainsi que notre interlocuteur nous demanda de ne pas nous étonner de trouver tous les souks de la ville pratiquement vides de viande de mouton et de ne trouver dans les étals que la viande de bœuf qui est proposée à 850 et 900 dinars le kilo (1.300 le kilo de bifteck), prix qu'il a jugés quand même un peu élevés. Selon M. Boudjemaa, en effet, le mouton se fait rare parce que les éleveurs et les revendeurs qui se déplacent loin à Alger, Djelfa et El-Bayadh pour s'approvisionner n'ont plus rien à offrir. D'une part, la sécheresse n'incite personne à se lancer dans l'élevage et c'est particulièrement les prix excessifs des aliments qui les dissuadent. Figurez-vous que le quintal d'aliment de ce qu'on appelle « le concentré » qui coûtait 3.500 dinars est cédé maintenant à 4.000 dinars et le quintal de foin a augmenté aussi de 200 dinars. Aussi, les éleveurs n'arrivent plus à supporter et ils ont été contraints, il y a quelques semaines, à vendre leur cheptel à perte plutôt que de continuer à le nourrir à des prix devenus inabordables ». Et de raconter que lui-même avait dû céder à perte les 35 têtes de moutons qui lui restaient du marché d'avant l'Aïd El-Adha. «Leur seul aliment m'a coûté une quarantaine de millions et j'ai été obligé de m'en débarrasser. Aussi, le mouton que j'avais payé à 35.000 dinars, je l'ai cédé à 26.000 dinars. Aussi, selon cet éleveur, ce qui explique l'absence de la viande de mouton sur le marché, c'est le mouton lui-même qui se fait rare. « On l'achetait au prix de gros à 1.300 dinars le kilo et on le revendait 1.350 dinars. Mais à ce prix-là, les citoyens ne l'achètent pas. Dernièrement, il m'a fallu plus d'une semaine pour « liquider » les deux carcasses qui j'avais mises à la vente dans mon magasin. Les gens préfèrent se rabattre sur le poulet plutôt que de payer le prix de 1.350 dinars le kilo de viande de mouton». Donc, mis à part les grands éleveurs des Hauts-Plateaux, la sécheresse n'incite guère les autres à se lancer dans l'aventure. Et c'est le prix excessif des aliments du bétail qui leur a donné le coup de grâce, en leur faisant abandonner l'idée d'élever les bêtes puis de les mettre sur le marché. D'où la rareté du produit et sa cherté. « C'est la loi implacable de l'offre et de la demande qui s'exprime », résumera un autre boucher du marché des frères Bettou où la situation est pareille. Et dans tout ça, c'est le poulet qui en profite pour voler haut, à 320 dinars le kilo pour le premier choix, et à 290 dinars le second choix.
Dans le rayon des fruits et légumes, la situation se stabilise avec l'arrivage, il y a une semaine, de grandes quantités de légumes provenant des wilayas productrices du Sud et de l'Ouest. La tension qu'il y avait sur la pomme de terre est tombée maintenant du moment que ce tubercule est vendu maintenant par les marchands ambulants qui sillonnent les quartiers en le proposant à 65 dinars le kilo. Le piment doux de bonne qualité à 140, la tomate qui reste stationnée à 80 dinars et le haricot vert de premier choix qui est descendu à 120 dinars le kilo. « Et cela va encore descendre avec l'arrivée des primeurs venant des wilayas du littoral de l'Est car la cueillette a été facilitée par la persistance de la sécheresse », a prévu, à la fin de notre entretien, un vieux marchand de légumes du marché des frères Bettou.

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