Les commerçants de Hamma-Bouziane sont en effervescence et exigent de leur syndicat l'autorisation de déclencher une grève générale afin de protester énergiquement contre « les misères qui leur sont faites par les services de la police de la circulation et le service de contrôle des prix de la direction du commerce », disent les informations que nous avons reçues hier de cette ville. Contacté aussitôt, M. Boudjadja, responsable du bureau local de l'Union générale des commerçants et artisans d'Algérie (UGCAA), nous a confirmé le malaise qui prévaut actuellement au sein de cette corporation, « toutes catégories confondues », a-t-il tenu à préciser. Et de se mettre à expliquer que ce sont les commerçants de la cité Brik qui réclament l'aménagement des bordures des trottoirs. Et ils ont été aussitôt suivis de ceux du centre et de l'entrée de la ville qui se plaignent du manque de lieux de stationnement qui les expose aux verbalisations constantes de la police de la voirie. Et que c'est enfin l'ensemble des commerçants de Hamma-Bouziane qui se plaignent des services de contrôle des prix dont les agents, disent-ils, se présentent dans les magasins et verbalisent à tout bout de champ. «Et il faut les comprendre, a déclaré le responsable de l'UGCAA, car ni le commerçant qui veut décharger la marchandise ne trouve où stationner, ni le client qui veut faire ses emplettes auprès de ce commerçant ne trouve où garer son véhicule, de sorte que la relation commerciale ne peut être établie. Et s'il arrive à quelqu'un de se garer devant le magasin il est aussitôt verbalisé par les agents de police. Et chacun se trouve placé dans une posture pour le moins difficile». M. Boudjadja a signalé que les commerçants n'arrivent plus à supporter cette situation et l'énervement gagne leurs rangs. Conséquence : ils se sont présentés au bureau local du syndicat des commerçants pour exercer une pression sur ses responsables afin de les amener à souscrire et cautionner le lancement d'une grève générale qui, selon eux, serait la seule susceptible de débloquer la situation et amener les autorités concernées à chercher des solutions pour régler les problèmes dans lesquels ils se débattent. « Ils sont venus nous informer qu'ils allaient déclencher une grève générale, a expliqué le responsables de l'UGCAA, mais nous sommes parvenus à les en dissuader et d'opter pour une autre solution tout en leur proposant une alternative consistant en une rencontre avec les autorités, notamment la police, la direction du commerce, l'APC.. etc. pour débattre de la situation et dégager les solutions qui seront en mesure de satisfaire tout le monde sans toucher à l'ordre public. Et nous avons proposé la date du 4 décembre prochain pour tenir la réunion au siège du centre culturel de la ville. Pour informer les commerçants, nous avons fait des affichettes que nous avons placardées sur les murs et nous avons informé par écrit le président de l'APC et les autres partenaires en les invitant à la réunion », a affirmé Boudjadja. Et si la rencontre n'aboutit pas aux résultats espérés par les commerçants, personne ne pourra alors les empêcher de déclencher la grève, mais en empruntant la voie réglementaire qui se traduira par le dépôt d'un préavis. Reste à dire, qu'au vu de la volonté affichée par tous les commerçants, je peux vous assurer que « si grève il y aura, elle sera générale et suivie », nous a déclaré à la fin M. Boudjadja. Voulant connaître l'avis du président de l'APC de Hamma-Bouziane, M. Atrous Mokhtar, sur le mouvement que préparent les commerçants de la ville, nous avons tenté à plusieurs reprises d'entrer en contact avec lui, mais il était occupé hier par une réunion à la wilaya.