« On ne peut pas éviter les catastrophes naturelles, à l'instar des inondations et séismes, mais on peut en réduire les dégâts et pertes humaines et matérielles », a déclaré hier le délégué national aux risques majeurs, Tahar Zighi, lors de la rencontre sur « la prévention et la gestion du changement climatique » qui s'est déroulée sous sa supervision au siège du cabinet du wali de Constantine. L'Algérie, selon le même responsable, est surtout menacée par deux risques majeurs, à savoir les séismes et les inondations. D'où la nécessité, poursuivra-t-il, de procéder à une évaluation de la situation et ce, en accord avec la stratégie nationale en cours d'élaboration pour réduire les effets des catastrophes naturelles. Stratégie qui tourne autour de deux axes essentiels, à savoir une politique de prévention contre tous ces dangers et des modes d'intervention appropriés relatifs à la réquisition des moyens humains et matériels indispensables. Cette rencontre de Constantine s'inscrit dans le cadre d'un cycle de rencontres programmées à travers plusieurs wilayas du pays pour les échanges d'expériences et de propositions dans le but de donner corps et dynamiser cette stratégie nationale sur le terrain. Il s'agit, dira M.Zighi, de faire une évaluation de l'état des lieux des différents secteurs pour établir un diagnostic et mettre en place un dispositif de prévention contre ces sinistres. Dans le sillage de ces préoccupations, le secteur des forêts, de l'hydraulique, des travaux publics etc., ont souligné le risque des inondations qui menace le plus la wilaya et les mesures de prévention prises par chaque secteur, comme le calibrage des oueds et les corrections torrentielles pour la protection des localités, cités et quartiers qui longent ces cours d'eau. Le délégué national a souligné la priorité de faire face au phénomène des constructions illicites, éradiquer celles existantes et poursuivre la politique de délocalisation des sites d'habitats précaires. Il s'agira aussi d'activer la politique de détermination des zones à risques, ne plus y délivrer de permis de construire et y interdire tout bâtiment, quitte à prendre des mesures d'expropriation. Il révélera à ce propos que, selon une étude, l'investissement d'un dollar permet d'épargner la perte de l'équivalent de 10 dans ce domaine. De même qu'il insistera en faveur de la formation sur la conduite et sur les mesures de prévention à prendre en cas de catastrophe naturelle, à l'effet d'inculquer une culture du risque chez l'enfant. Annonçant des campagnes de sensibilisations et des séances d'entraînement qui toucheront même la femme au foyer et les populations des handicapés pour leur apprendre les gestes qui sauvent en cas de catastrophe naturelle et d'inondation en particulier.