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Mort du sens
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 23 - 02 - 2015

Un autre écrivain est mort : Malek Alloula. Esprit vif, poète, espiègle, attentif, tel que le chroniqueur l'a parfois vu, deviné ou croisé et écouté. C'est que l'homme est écrivain, cela se traduit, en algérien, par exilé. Le pays exile ses écrivains (créateurs, chanteurs, réalisateurs... etc.) à chaque cycle, les chasse presque, les étouffe et les force au déracinement. Il les vide et se vide d'eux. C'est l'un des plus grands sinistres de notre nation : quand on veut créer, il faut partir. Malek Alloula est mort donc, suivant la pente de ce qui se meurt et s'en va : le sens.
Plus loin en tournant la tête, Aïn Salah plongée dans le syndrome de la Kabylie d'il y a quelques ans : région forcée à l'isolement, seule, sous embargo, «criminalisée» presque, accusée et mise en quarantaine: la question du gaz de schiste et surtout celle de la solidarité avec les habitants en révolte de cette région ne semble pas nous émouvoir. On les laisse lutter seuls pour un pays qui nous porte tous. On ne s'y attarde pas et aucune compassion ou solidarité ne semblent s'imposer à nos esprits face à ces gens qui incarnent ce qui nous reste de citoyenneté dans un pays devenu une monarchie. On laisse les gens de Aïn Salah se révolter seuls comme on a laissé la Kabylie seule et ainsi de suite. Le gaz de schiste est la question de toute une nation mais encore faut-il être une nation pour s'en préoccuper et se sentir solidaire des siens. Pour le moment non. Entre la naharisation qui a transformé ce peuple en gueux priants et pliants, obsédés par la sexualité, la femme et la sorcellerie, abêtissant ce qui reste; et le régime qui s'enfonce dans un déni fantastique, c'est à peine si le réel pénètre les consciences. Aïn Salah nous donne une leçon mais une leçon sert peu quand on est analphabètes.
D'où la question finale : mais que veut ce régime ? Pourquoi tant de rigidité ? D'enfermement sur soi ? De déni des autres ? Pourquoi est-il obsédé par l'opposition et ce qu'elle peut dire et faire et n'écoute ni signaux, ni conseils, ni lettres ouvertes, ni raison, ni alertes, ni évidences sur le naufrage ? Jamais de l'histoire de la dictature algérienne, une équipe ne s'est enfermée dans un tel déni et mépris des formes. Que veut-il, ce régime qui sait que personne n'est immortel; qu'il faut trouver une solution, mener des réformes de survie pour lui (et même pas pour nous) et que cela ne peut pas continuer ainsi ? Mais de quoi est-il fait quand rien ne l'impressionne, ni les immenses corruptions, ni l'usage familial et caricatural de la justice et des rentes, ni la réduction du pays à un Makhzen alimentaire et un bien-vacant pour la rapine ? Pourquoi ne se soucie-t-il même plus de sa propre éternité au point de se crever un œil pour nous en crever deux ? L'un de ses employés, le sieur de service, Amar Ghoul, a dit que «faire bouger la rue c'est jouer avec le feu». La vérité est dans le contraire justement: «ne pas écouter cette rue et répondre par la matraque et la corruption, c'est cela jouer avec le feu ». Jamais un régime n'a été aussi obtus, renfermé, immobile, paralysé et rétif à l'ouverture ou à la concession comme celui que l'on subit depuis peu. Jamais une équipe au pouvoir n'a poussé le mépris des Algériens aussi loin, chassant les uns, poussant à l'exil les autres et transformant les derniers en sujets bigots, bêtes et assourdis par les intolérances et l'imbécillité.
Ce régime ne se soucie-t-il même plus de sa propre survie ? Ses piliers sont-ils à ce point confiants qu'ils pensent être exempts de la peur de tomber et de mal finir ?


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