Les artisans dinandiers de Constantine bénéficieront, à partir de cette année et pour trois ans (2015-2017), d'un programme de formation, d'accompagnement et d'aide, financé par l'Union européenne (UE) et supervisé par l'ONU et le ministère de l'Industrie et des Mines, dont des représentants ont fait le déplacement, jeudi dernier, à la ville des ponts', pour en donner le coup d'envoi. A cet effet, une rencontre a été organisée à Dar El Imam', en présence des cadres de la Chambre des Arts et Métiers (CAM) et de nombreux artisans de la ville. L'objectif du programme, selon le directeur de la CAM, M. Benarab, est la promotion des industries traditionnelles de sept pays du sud de la Méditerranée, à l'instar de l'Algérie où les wilayas de Batna et Constantine ont été sélectionnées, pour, respectivement la joaillerie et les bijoux, pour la première, et la dinanderie, pour la seconde. Pour Mohamed Gouidmi, expert conseiller auprès du Bureau de l'ONU, à Alger, « ce programme a été initié pour le développement de groupements d'industries traditionnelles innovantes, visant l'accompagnement et l'aide des artisans pour développer leurs produits, concernant la fabrication, l'exportation, l'organisation de salons, etc. ». La durée du programme est de trois ans (2015-2017), soulignera-t-il, et un diagnostic de l'état des lieux sera fait, dès ce mois de mars (difficultés du métier, relations entre les dinandiers). Après cette opération, il sera fait appel à un désigner international (italien), pour établir un autre diagnostic concernant le dessin et ce, pour apporter des améliorations. Et d'affirmer que d'autres désigner réputés sont, aussi, programmés. Le même responsable annonce, dans ce sillage, que la première réunion, regroupant les dinandiers de la ville, est prévue pour ce mois d'avril, alors qu'à partir du mois de juin et jusqu'à octobre 2015 seront répertoriées toutes les actions à mener, en matière de formation, d'organisation de voyages et d'études, de tenue de salons, etc. A la fin de ce programme d'actions, en 2017, ajoutera-t-il, « nous reverrons le gouvernement algérien pour examiner la possibilité d'élargir ce programme à d'autres régions et à d'autres industries traditionnelles ». Pour le représentant du ministère de l'Industrie, M. Teleili, « tous les dinandiers, avec ou sans carte d'artisan, sont concernés par cette opération », et « le financement de celle-ci, qui est de 5,6 millions d'euros, est à répartir sur les sept pays du sud de la Méditerranée retenus. Les aides ne seront pas de nature financière mais auront trait à des formations, apprentissages, accompagnements divers et aussi d'équipements pour améliorer le produit ».