Les habitants de la cité des 350 et 870 logements à Maraval viennent de lancer un énième appel aux responsables de la wilaya pour envoyer une commission pour s'enquérir de la situation catastrophique dans ces deux cités. Selon des représentants des habitants qui se sont déplacés hier au siège de notre rédaction, après plusieurs démarches auprès des services de l'APC et des différentes directions de la wilaya d'Oran, pour l'inscription d'opérations d'aménagement d'espaces verts, de réhabilitation de la voirie, d'amélioration de la collecte des déchets ménagers, la pose de ralentisseurs.., la situation n'a pas changé d'un iota. Cette situation, décriée depuis maintenant plus de trois années par les habitants, n'a pas suscité une réaction de la part des responsables compétents. Le secteur urbain, ne disposant pas de moyens financiers pour des projets d'envergure, les habitants espèrent une intervention directe du wali d'Oran. A ce titre une délégation composée des cadres de la cité va déposer une demande d'audience auprès du premier responsable de la wilaya pour lui exposer minutieusement les nombreux problèmes auxquels sont confrontés quotidiennement des centaines de locataires. Bien avant d'entamer cette démarche, une correspondance a été adressée aux responsables de l'APC par les habitants, exigeant des explications sur les raisons qui font que des cités mitoyennes soient «choyées», alors que les deux cités semblent abandonnées à leur sort, car comment expliquer qu'à quelques mètres, dans les cités mitoyennes, toute la voirie a été prise en charge et totalement revêtue d'un tapis neuf, alors que dans leurs cités, les ruelles sont complètement dégradées. «Nous nous demandons pourquoi cette politique de deux poids, deux mesures », s'interrogent les habitants. Pis encore, à l'intérieur même de la cité des 350 logements, une partie de la voirie a été réhabilitée, alors qu'une bonne partie a été «oubliée». «Nous voulons juste savoir de quelle manière sont octroyés les marchés, car il est inconcevable qu'au sein d'une même cité (350 logements), une partie de la voirie soit complètement refaite et une autre partie laissée à l'état de dégradation très avancée. Nous demandons au wali d'Oran d'envoyer une commission pour un constat sur les lieux », souligne un habitant de la cité. En effet, une des artères qui mène directement à la nouvelle polyclinique est impraticable et les malades sont contraint d'effectuer tout un détour. Outre l'épineux problème de la voirie, les habitants soulèvent le problème de l'hygiène, puisque au fil des ans et devant le laxisme des services concernés, de nombreuses décharges à ciel ouvert ont vu le jour. Les opérations de désherbage et de nettoyage effectuées récemment n'ont fait qu'accentuer la dégradation de l'environnement, car les tas d'ordures et d'herbes sèches sont toujours amassés et attendent d'être enlevés.