La wilaya de Tlemcen va devenir une référence en matière d'infrastructures de santé de proximité puisqu'elle disposera d'ici peu de temps de 17 polycliniques en tout, a indiqué dimanche à Tlemcen le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, en marge d'une visite de travail et d'inspection effectuée dans la wilaya en précisant qu'outre les 2 polycliniques de Fellaoucène et Sidi-Djilali qui sont déjà achevées 6 autres seront livrées dès le mois de juin prochain « ce qui augmentera la couverture médicale à travers l'ensemble des communes de la wilaya, notamment dans des zones dépourvues de structures de santé, les soins et l'hospitalisation à domicile qui vont permettre de libérer le malade de plusieurs tracasseries qu'il endure. Des médecins généralistes seront ainsi formés dans différentes spécialités afin de les préparer à l'hospitalisation et aux soins à domicile ». Rappelons dans ce cadre qu'une rallonge de 20 milliards de centimes a été accordée le mois d'avril dernier aux polycliniques de Sabra, Fellaoucène, Tlemcen, Sebdou, et Maghnia. Tandis que les polycliniques de Beni-Ouarsous, Amieur, Beni-Mester et Beni-Snous ont bénéficié durant la même période de 160 milliards de centimes. Le ministre a en outre expliqué que « le centre anti-cancer (CAC) de Chetouane, qui a connu un montant supplémentaire de l'ordre de 900 millions de DA pour son achèvement et une enveloppe financière de 500 millions de DA pour ses équipements, ainsi que l'élimination de toutes les contraintes afférentes au déroulement des travaux de finition et d'équipements, ouvrira ses portes aux cancéreux avant la fin de l'année 2015. J'attache une importance particulière au respect de ce délai ! ». Evoquant la transplantation ou greffe rénale, M. Boudiaf a indiqué : « j'ai une bonne nouvelle à annoncer aux Algériens ! La transplantation va être désormais réalisée à partir d'un donneur en état de mort cérébrale ! ». Actuellement, la greffe est réalisée entre donneurs vivants. Elle peut se faire entre parents proches ( enfant, frère et sœur, oncle, tante, cousin germain). Selon un cadre du ministère de la Santé, « les critères de prélèvement rénal concernant la transplantation à partir d'un donneur en état de mort cérébrale vont être élargis, en raison du vieillissement progressif de la population, du nombre décroissant de décès par traumatisme et de l'augmentation des donneurs âgés de 50 à 64 ans et même de plus de 65 ans. Ces derniers décèdent plus souvent de pathologies cardiovasculaires. Afin de pouvoir disposer de ces greffons, un programme ambitieux va être mis en place afin de développer l'utilisation de la perfusion rénale. Avec cette technique, la fonction des reins prélevés sur des personnes âgées décédées d'une cause vasculaire (donneurs dits à critères élargis) peut être optimisée pour une meilleure efficience et survie du greffon ». Lors de sa visite, M. Boudiaf, en compagnie du wali, Saci Ahmed Abdelhafid, et du directeur de la santé et la population de Tlemcen, Khelil Toufik, a procédé à l'inauguration d'une polyclinique dans la daïra de Fellaoucène d'un montant de 19,6 milliards. A Maghnia, le ministre s'est rendu à l'hôpital Hamdoun où il a pris connaissance des travaux d'extension et des conditions de prise en charge des dialysés et des parturientes du nouvel établissement de la maternité avant de se rendre à la polyclinique de la cité Azzouni à Tlemcen où il a ensuite posé la première pierre du projet de construction des urgences médicales chirurgicales de 100 lits d'un montant de 2,465 millions de dinars au CHU de Tlemcen. Il s'est enquis également du fonctionnement du centre d'imagerie médicale et du service de traumatologie du CHU. Clôturant son périple à Tlemcen, M. Boudiaf s'est rendu au village du diabète, implanté récemment au grand bassin, pour une campagne de dépistage des complications du diabète, avant de présider une séance de travail avec les cadres de son secteur au siège de la wilaya.