Les constructions illicites de prétendus abris pour bateaux, sur les plages, jalonnant la côte de la daïra d'Aïn El Turck, agressent, violemment, le regard, même celui du plus imperturbable. Cette plaie se répand, insidieusement, à une cadence effrénée, enlaidissant et charriant un immense éventail de maux et de désagréments, qui se répercute, négativement sur le cadre de séjour des vacanciers. De la localité St Roch', porte d'accès du chef-lieu de ladite daïra, jusqu'au site des Andalouses', ce phénomène n'a épargné aucune localité côtière. Ces garages à bateaux creusés, souvent, dans le flanc de la falaise et/ou carrément érigés sur le sable, constituent une véritable offense à l'environnement et suscitent le désappointement et la consternation des riverains. Ces derniers dénoncent, sans cesse, en plus les agissements ostentatoires contraires aux bonnes mœurs, notamment, des occupants de ces supposés abris pour bateaux. Signalons en vrac le constat établi sur la plage Beau Séjour', dans la commune d'Aïn El Turck, où une rangée d'hideuses masures, construites, précipitamment avec du parpaing, s'aligne à quelques mètres du rivage et ce, avec toutes les contraintes et autres désagréments causés aux estivants. Le même pitoyable état de fait est relevé à Bousfer-Plage, où des ruelles, longeant la côten ont été, intentionnellement et carrément, fermées à la circulation automobile pour les besoins de travaux de constructions illicites. Les contrevenants ont même procédé à des extensions à la verticale obstruant, ainsi, la vue sur la mer, en violation, de toutes les règles élémentaires. A priori, rien ne semble mettre un terme à ce massacre de l'environnement, qui semble, en toute vraisemblance, être devenu incontrôlable. A quelques semaines de l'ouverture de la saison estivale, cette infraction a tendance à s'amplifier, au vu et au su de tout un chacun, dans cette région côtière qui aspire, comble de l'ironie, à promouvoir le secteur du Tourisme. Il importe de noter dans ce registre, que les enquêteurs de la police judiciaire ont opéré un nombre indéterminé d'interventions dans ces garages, qui se sont soldées par le démantèlement de groupes de malfaiteurs, armés jusqu'aux dents et/ou par la libération de jeunes filles, qui y étaient séquestrées (des informations rapportées par Le Quotidien d'Oran'). Notons, également, qu'à la veille de la dernière saison estivale, une commission dépêchée, dans cette daïra, par le ministère du Tourisme et de l'Artisanat, a mis en exergue, dans son rapport, l'état de déliquescence engendré par ces prétendus garages à bateaux, qui sont proposés aux estivants à la location à partir d'un million de centimes. Cependant et fort malheureusement, les instructions qui ont été édictées par les représentants dudit ministère, aux responsables locaux, n'ont, à priori, pas été prises en considération sinon comment expliquer qu'aucune opération, qui mérite d'être signalée, n'a été entreprise à ce jour, ne serait-ce que pour tenter d'endiguer ce phénomène. Ce pitoyable constat s'additionne aux extensions, encore illicites, opérées par les abris de bateau et les auvents de fortune ainsi que les hideuses baraques rudimentaires, qui s'installent, illicitement, chaque été, sur les plages et ce, pour proposer à la vente toutes sortes d'aliments et de marchandises suspectes. Cette activité informelle, qui accapare, durant toute la saison estivale, de grands espaces sur les plages, est pratiquée, impunément, à la faveur de l'insouciance manifeste de tout un chacun. Toujours est-il que l'illicite semble se préparer, de manière ostentatoire à s'installer, en maître sur les lieux. « Personne ne va crier et ne criera au scandale. Nous sommes livrés à la médiocrité et notre environnement est allègrement massacré. C'est, uniquement, la faute de l'incivisme et le laisser-faire y est pour beaucoup », s'est insurgé, avec une pointe de dépit, un vieux riverain de la localité de St Germain', qui a été abordé à ce sujet par Le Quotidien d'Oran'. Des propos encore beaucoup plus pertinents et lourds de sens ont été formulés par nombre d'interlocuteurs, qui ont fait remarquer qu'aucune suite n'a été donnée à leurs nombreuses requêtes, dénonçant ce phénomène qui ont été adressées aux responsables locaux concernés.