La 8ème édition du Festival international d'Oran du film arabe s'est clôturée hier avec un regard dans le rétroviseur sur les lacunes et les défaillances qu'il faut rattraper pour les prochaines éditions. La conférence de presse du commissaire du festival, Brahim Seddiki, organisée dans la matinée de jeudi à l'hôtel « Le Méridien », s'est voulue un bilan critique sur cette édition. Points positifs et points négatifs, tout a été passé en revu. Beaucoup de travail reste à faire pour instaurer des traditions dans ce festival et le professionnaliser tout comme les festivals de renommée mondiale. L'instabilité de cette manifestation culturelle et le changement à chaque édition du commissaire est le maillon faible qu'il faut renforcer à travers une charte qui soit respectée par tous. Lors de cette conférence, le commissaire du festival a soutenu l'idée émise par la presse d'institutionnaliser le festival et promis qu'elle sera étudiée pour les prochaines éditions. Organisation mal maîtrisée, manque de dépliants du programme des films et programmation non respectée, absence de certains réalisateurs au festival, refus de certaines stars du contact avec les médias et la non implication du public oranais dans les festivités du festival sont autant de points noirs qui ont donné à cette édition du festival une image floue, et qu'il faudrait corriger et revoir. M. Brahim Seddiki, tout en reconnaissant que le festival n'est pas encore sur son tapis rouge, s'est engagé devant la presse à y instaurer des traditions et a annoncé que la charte est en préparation. L'organisation du salon du cinéma et du colloque sur le roman et le cinéma, des initiatives qu'il faut reconduire. La question était posée. Le commissaire du festival a estimé qu'au vu des échos positifs qu'on eu ces deux activités, il est préférable de les maintenir. Reste, cependant, à penser à d'autres thèmes pour le colloque qui soient accrocheurs. La rencontre avec les présidents du festival a été favorablement accueillie et abouti à une rencontre prévue à la fin de l'année en Algérie regroupant les producteurs du cinéma arabe. Dans ce même cadre, l'idée de concrétiser un projet sur la production d'un film arabe commun fait son chemin pour donner au cinéma arabe une dimension mondiale. Des formations dans la critique du cinéma a aussi été proposée par les médias et pour laquelle, M.Brahim Seddiki a rétorqué que « la formation est indispensable pour tous les acteurs qui participent au festival, organisateurs, techniciens et médias ». Avant de clore sa conférence, le commissaire du festival a annoncé que des projections des films étaient organisées en parallèle avec le festival dans les wilayas limitrophes, Mostaganem et Sidi Bel Abbès et affirmé qu'une édition spéciale du festival sera organisée à Constantine dans le cadre des activités de Constantine, capitale de la culture arabe.