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Le geste de Bedoui
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 06 - 07 - 2015

Une première. Un élixir pour les récipiendaires. Des larmes pour leurs familles. Des souvenances et de l'émoi pour ceux qui ne sont plus de ce monde. Est-ce par instinct corporatiste ou par souci de reconnaissance que Bedoui a tenu à rendre honneur à tous les anciens commis de l'Etat, notamment les walis? Ils sont nombreux ces cadres maintenant invisibles, moins célèbres et enfouis dans l'historique des arcanes du pouvoir mais qui vivent comme des citoyens ordinaires, avec tout le lot d'inquiétude, d'indifférence et de simplicité. Même retraités, ils se contraignent à s'astreindre à cette fameuse obligation de réserve. Bedoui a, en cette soirée ramadhanesque du 5 Juillet, mis un peu du sien dans le retour à certaines valeurs. Au niveau de toutes les wilayas, des corps se croyant perdus à jamais avaient repris espérance par ce geste, ce regard, cette attention.
Personnage hautement étatique ou symbole du pouvoir local, le wali, voire la notion qui lui étant rattachée, demeure astreint à une éternelle suspicion vacillant entre la mesure politique et la définition usuelle et administrative. Même dans ce corps républicain, les différences de traitement font loi. Les uns passaient pour d'intangibles gouverneurs, les autres pour de simples hauts fonctionnaires. La hiérarchie leur est une source d'émanation de toute disposition. Ils ne pensent pas. Ils appliquent. Comme sensation organique de l'existence d'un démembrement extérieur de l'Etat, ils se font passer ou leur fait-on passer au regard des administrés tels des passe-droits, des réalisateurs de fortunes, des architectes de la fraude électorale, des fluidifiants à tout obstacle généré par une grogne, une émeute, un ras-le-bol, etc.
Partisans à leur façon, ces anciens walis, auxquels le pouvoir faisait miroiter ses grâces, n'ont pas été épargnés par les purges systémiques rotatives. Partis silencieux rejoindre la masse, blasés et en toute aigreur, sans pour autant y croire, ils semblaient revenir leur citoyenneté. Qualité primitivement identitaire désertée dès les premières heures de nomination. Ainsi, ils auraient connu à leurs dépens, dans un isolement total, la sincérité amicale et l'inimitié professionnelle. Bedoui, par cette contenance de famille et de digne fils du secteur, a voulu prouver que le personnage du wali est aussi un ensemble de magma humain. Avec ses joies et ses peines. Ses gloires et ses déboires. Emploi aléatoire à durée incertaine, le poste de wali est révocable comme tout autre. Un catafalque que cache un tremplin. Banal, usuel, ancien et ex, son ex-détenteur ne focalise l'attention que par attendrissement. A la limite d'un respect quasi posthume. Voilà un geste qui colle à la parole. L'on ne crie pas son amour aux autres, si l'on n'aime pas les siens.


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