L'opération de rénovation et modernisation du téléphérique d'Oran suit son cours. «Le planning des travaux est respecté jusqu'ici», a indiqué hier au Quotidien d'Oran le directeur des Transports de la wilaya, Khaled Talha. La phase de désinstallation des anciens équipements tire à sa fin. Les télécabines, au nombre de 52, ont été déjà démontées. Un procès-verbal de remise de ce matériel «hors d'usage» à l'APC d'Oran, propriétaire du bien, vient d'être signé, fait savoir le même responsable, qui précise que l'acte suivant de la même étape de démontage, celui ciblant l'ancien câblage en l'occurrence, sera opéré mardi 1er septembre. Pour ce faire, le maître d'ouvrage a eu recours aux services de Sonelgaz. Entre autres mesures de sécurité prises pour parer à toute éventualité lors du déroulement de cette action technique, il a été décidé la fermeture temporaire d'une route longeant le quartier de Derb. «Ça sera une question d'une heure ou un peu plus, c'est tout», rassure M. Talha, soulignant, à ce titre, que «la sécurité des citoyens est un impératif et une priorité au-dessus de tout». D'ailleurs, c'est l'une des raisons principales qui justifiaient cette opération de rénovation et de modernisation de ce moyen de transport à double vocation : transport en commun et tourisme montagneux. Ce projet dont l'exécution a été confiée à un groupement multinational composé de trois entreprises (Suisse, Autriche, Algérie), dont Batimétal, porte sur un délai contractuel de 16 mois, affirme-t-on de même source. Lancés en novembre 2014, ces travaux visant la remise en état et le renforcement de ce moyen de transport desservant les hauteurs montagneuses d'Oran à l'accès difficile, consistent en la rénovation et la mise à niveau de l'ensemble des équipements électromécaniques de la ligne téléphérique, la réhabilitation des stations téléphériques, l'amélioration des installations technologiques, l'augmentation du débit de voyageurs, qui va passer ainsi de 800 personnes/heure à 1 200 personnes/heure, sachant que la ligne, comportant 47 cabines, fera transiter à l'avenir 8 personnes par rotation au lieu de 6. Doté d'un montant de 138 millions de DA, ce projet donne l'air, à en juger de la cadence des travaux et des dispositifs matériels et logistiques mis en place, d'être bien pris en charge par le maître d'ouvrage (la DTW d'Oran), qui veuille à l'application stricte des directives de son ministère de tutelle ainsi que celles du premier responsable de l'éxécutif local. A l'arrêt depuis 1993 suite à un acte de sabotage, le téléphérique d'Oran n'a pas fait l'objet de rénovation conformément aux normes depuis 2006, date de sa dernière rénovation qui n'a pas été conforme aux normes requises aux clauses du cahier des charges du moment qu'il s'est retrouvé à l'arrêt pour des pannes purement techniques. Cela, jusqu'à la dernière visite en date effectuée à Oran par l'ex-ministre des transports M. Amar Ghoul, qui après avoir pris connaissance de sa situation de dégradation, n'a pas manqué de donner des instructions fermes en vue du lancement des travaux de réhabilitation. Sa dernière rénovation, en 2006, n'a pas donné entière satisfaction et son exploitation est demeurée en deçà des objectifs assignés et ce, pour différentes raisons, notamment à cause de l'indisponibilité des pièces de rechange, même chez la firme Garaventa qui a eu à réaliser l'équipement et pour cinq pièces demandées, la facture était estimée à 22 millions de DA, vu que la chaîne de production des pièces en question a été arrêtée. Selon nos sources, une société mixte algéro-suisse sera chargée de la gestion du téléphérique. Elle sera chargée de l'exploitation et de la maintenance du téléphérique. Le ministre des Transports avait insisté également sur la nécessité d'une extension du téléphérique vers Mers el-Kébir. Le téléphérique, une fois remis en marche et complètement réhabilité, surplombera ainsi la baie d'Oran, à partir du mont Murdjadjo pour descendre jusqu'à Mers El-Kébir. Nos sources signalent, d'autre part, que le projet de réhabilitation a été validé par la commission du ministère des Transports. L'opération consiste à renouveler toutes les structures du téléphérique selon les normes internationales de sécurité. Avant le lancement des travaux de réfection, une expertise a été effectuée par un bureau d'étude algéro-suisse. Elle a révélé que l'exploitation du téléphérique peut constituer un danger pour les usagers. Avant sa mise à l'arrêt technique, la gestion du téléphérique d'Oran était confiée à l'Entreprise des transports d'Oran (ETO) et ce, depuis 2009, date à laquelle l'APC d'Oran s'en était déchargée. Mais ce moyen de transport date, en fait, de 1986, année au cours de laquelle il était entré en service avant d'être mis à l'arrêt en 1993, suite à des actes de sabotage. Sa rénovation en 2006 n'a pas donné entière satisfaction et son exploitation est demeurée en deçà des objectifs assignés et ce, pour différentes raisons de dégradation de l'équipement, difficultés d'entretien et de maintenance et absence d'un personnel spécialisé.