Selon des informations que nous avons obtenues auprès de citoyens et d'autres vétérinaires en activité au niveau de Constantine et sa périphérie, les points de vente 'sauvages'' de moutons du sacrifice sont assez nombreux et sont implantés surtout au niveau des faubourgs de la ville ainsi que dans sa périphérie immédiate. Et nos sources n'ont pas manqué de poser des questions aussi bien sur le nombre de ces points de vente illicites qui échappent au contrôle vétérinaire et partant sur la santé des animaux qui y sont écoulés. D'où le danger potentiel qu'ils représentent sur la santé des citoyens qui vont consommer la viande des bêtes achetées en ces lieux. Nous avons posé la question hier à M. Ghediri, directeur des services agricoles de la wilaya (DSA), qui nous a confirmé l'information en affirmant que « ces points de vente sauvages de moutons destinés au sacrifice existent bel et bien ». « Nous sommes en train de les répertorier», a répondu le DSA, ajoutant que « les équipes vétérinaires de sa direction sont beaucoup plus présentes sur les sites qui ont été désignés par arrêté réglementaire signé par les autorités locales». «Et dans le cas où l'on recevrait des informations signalant un risque potentiel de propagation de maladies provenant d'animaux suspects, nous enverrons des équipes dans le site indiqué, même s'il est illicite». Invité à nous communiquer le nombre de ces sites illicites, M. Ghediri s'est excusé de ne pouvoir le faire. «Je n'ai aucun chiffre à donner pour le moment, a-t-il répondu, parce que l'opération de recensement de ces lieux est toujours en cours». D'autre part, cette question a été évoquée, hier, à la radio locale par l'inspectrice des services vétérinaires de la DSA de Constantine, Mme Djenna, qui a affirmé qu'aucun cas de maladie animale quelconque n'a été détecté sur les moutons proposés à la vente au niveau des points réglementaires définis par les autorités communales dans la wilaya de Constantine. « En ce qui concerne la fièvre aphteuse, nous l'avons éradiquée en 2014, dira-t-elle, mais malgré tout, nos équipes de contrôle composées de 35 vétérinaires éparpillés dans toutes les zones urbaines demeurent vigilantes ». Son collègue activant dans les mêmes services vétérinaires, en l'occurrence M. Mouloud Boulekroune, ne manqua pas de mettre un accent particulier sur l'anarchie qui caractérise chaque année les marchés de bétail à pareille occasion. « Phénomène qui, a-t-il dit, entrave singulièrement le travail de contrôle des vétérinaires ». Nous avons remarqué, a ajouté ce vétérinaire, « l'existence de points de vente illicites et donc incontrôlés. Ce qui ne permet pas de connaître ni l'origine ni l'état de santé exact des bêtes soumises à la vente. Et la commune elle-même ne peut pas maîtriser la propagation de ces points de vente ». Et ce qui aggrave la situation, a terminé M. Boulekroune, est que « ce phénomène de points de vente illicites augmente d'année en année ! »