Ban Ki-moon, le président américain Barack Obama ou son secrétaire d'Etat John Kerry ne se sont émus de la violence qui a explosé dans les territoires occupés palestiniens et en Israël même, que lorsque les victimes qui se décomptent ne sont plus uniquement des Palestiniens. Ils s'en inquiètent maintenant parce que l'enfer en ces lieux est devenu aussi une réalité pour l'occupant sioniste. Il ne faut donc pas s'y tromper : s'ils ont élevé leurs voix pour demander que cessent les violences qui embrasent les territoires occupés et Israël même, ce ne sont pas celles permanentes qu'exerce l'Etat sioniste sur la population palestinienne qui les ont fait réagir. Ban Ki-moon, Obama et Kerry n'ont eu la révélation de la violence dans le conflit palestino-israélien que quand la jeunesse palestinienne a décidé de ne plus accepter passivement l'oppression et l'humiliation qui est le lot quotidien de son peuple sous l'occupation israélienne. Aux jeunes révoltés palestiniens qui bravant cet occupant en dépit de l'insignifiance des moyens de lutte à leur disposition sont parvenus à installer la peur dans ses rangs, ils déclarent faussement « comprendre » leur colère mais les appellent à l'exprimer « pacifiquement ». Ce qu'ils veulent obtenir d'eux en réalité est qu'ils cessent leur révolte. Car celle-ci est en train de rebattre les cartes dans le conflit palestino-israélien. Les jeunes Palestiniens qui ont fait le choix d'affronter à main nue ou avec de dérisoires armes l'occupant oppresseur le font au constat de l'échec de la voie pacifique pour laquelle leurs aînés ont opté, dupés à la fois par les promesses de l'ennemi sioniste et des puissances occidentales leur ayant fait miroiter le mirage d'un Etat palestinien à créer qu'il leur sera possible de réaliser en s'y tenant. Ces jeunes Palestiniens qui harcèlent l'occupant au péril de leurs vies ne sont pas, comme les présente la propagande d'Israël et de ses inconditionnels, des candidats au suicide dont l'esprit et la conscience ont été captés et influencés par les prêches de la nébuleuse terroriste internationale. Ils se battent pour construire un nouveau rapport de force avec l'ennemi occupant. De fait, leur révolte a déjà obtenu un résultat, celui d'avoir soulevé la chape de plomb qui a été apposée sur le conflit israélo-palestinien malgré l'aggravation des conditions du peuple palestinien opprimé mais au prétexte que la région et la communauté internationale seraient confrontées à des urgences autrement plus menaçantes pour la paix mondiale. Que les révoltés soient des adolescents n'est pas signifiant qu'ils sont inconscients et mus par des pulsions suicidaires. Leur révolte est parfaitement réfléchie et leurs actes assumés sans contrainte ni bourrage de crâne. D'ailleurs, ces jeunes révoltés qui ont semé la panique dans les rangs de l'occupant ne se revendiquent d'aucune faction palestinienne ni d'aucune organisation extra-palestinienne. Façon de prouver que l'ennemi sioniste a désormais face à lui le combattant sans merci, une jeunesse palestinienne qui ne s'arrêtera de le défier que quand il cessera son occupation et acceptera les revendications du peuple palestinien. S'il est un référent en lequel ces jeunes se sont tournés quand ils ont décidé de déclencher leur révolte, c'est celui de la guerre de libération algérienne comme le prouvent les drapeaux algériens que certains d'entre eux brandissent et agitent en s'affrontant avec les soldats et policiers de l'Etat sioniste. Ban Ki-moon de même qu'Obama et Kerry se trompent s'ils pensent qu'en faisant d'évasives et fausses promesses quant à la solution du conflit palestino-israélien, ils obtiendront des jeunes Palestiniens qu'ils arrêtent leur révolte et la poursuite du statu quo mortifère pour les Palestiniens qui s'est établi dans ce conflit depuis la conclusion des accords d'Oslo.