Un combat mené à distance n'est jamais gagné à l'avance ! Toute bataille livrée en hors champ ou cantonnée dans les coulisses de ses tréfonds ne peut jamais produire de véritable héros ! Seul l'acte de se battre de manière régulière, franche, sereine, directe et très engagée profite à celui qui aura osé défier un ordre établi, et finalement bien réussi son pari. Mais comment donc s'y prendre pour observer et commenter tous ces faits et différents évènements ? Seule l'histoire est en mesure de le faire, très souvent à postériori. Ce sont d'ailleurs ses missions et attributions. Elle nous apprend à mieux les examiner, mais ne les résout cependant jamais ; puisque les regards que nous portons sur eux sont toujours troublés à l'instant de leur furtive apparition ou grande manifestation. Elle nous enseigne, par contre, comment raisonnablement les assumer ! Les accepter, malgré nous, dans tous leurs détails, succession et enchainement ! L'émotion y est plutôt grande pour que la logique de leur spirale infernale nous emporte bien loin de ces terrains de combat où se livre finalement la vraie bataille. On ne peut donc être, par conséquent, vraiment très objectif dans nos raisonnements et analyses. Grace à ce souvent léger décalage ou parfois très long recul dans le temps, nous comprenons aisément mieux et les évènements, ceux soudains comme ceux très anodins, et les terribles guerres et très grandes révolutions, celles dont nous n'avons, à présent, rien à craindre mais aussi rien à espérer, non plus. Aussi, l'écart que nous prenons dans le cadre de leur traitement bien que nous le subissons très souvent !- nous permet de voir avec une bien autre netteté les faits en voie d'accomplissement de l'ensemble des faits accomplis. Nul besoin donc de vous dire que nous en voyons donc très nettement, à la fois, le commencement et la fin, la bien réelle cause et ses nombreux ou scabreux effets, mais surtout les vrais tenants et les véritables aboutissants. Dans cette logique des choses, nous y distinguerons bien évidemment et très rapidement ce qui est essentiel de ce qui est plutôt très accessoire afin d'en saisir la marche, la direction, le sens de leur portée et importance sur votre vécu. Faut-il également préciser que pendant que s'accomplissent ces mêmes évènements, « les hommes ne les comprenaient guère, sinon ils auraient pu les anticiper, puisque se trouvant troublés, mêlés à d'éléments étrangers, sinon obscurcis par des accidents éphémères ». « Il y a toujours dans les évènements humains une partie qui n'est qu'extérieure et apparente ; c'est d'ordinaire cette partie-là qui frappe le plus les yeux des contemporains. Ainsi est-il fort rare qu'un grand fait eut été compris par ceux-là même qui ont travaillé à le produire. Presque toujours une génération s'est trompée sur ses œuvres. L'étude de l'histoire doit avoir au moins cet avantage de nous accoutumer à distinguer dans les faits et dans la marche des sociétés ce qui est apparent de ce qui est réel, ce qui est illusion des contemporains de ce qui est vérité ». Toute guerre est par définition sale, regrettable, détestable, dangereuse, destructrice, dévastatrice, désastreuse, parfois vilaine, sinon ruineuse et bien souvent inégale. Rien ne sert donc de se nourrir de ses illusions farfelues ou leaderships préétablis au lieu d'aller de bon pied vaincre de réels périls et surtout le véritable adversaire. Se battre à fond, sans rechigner, sans tricher,sans chicaner, demeure ce chemin tout indiqué pour celui qui va droit au charbon et qui cherche à mériter ses titres, gloire, galons et trophées. C'est plutôt sur le terrain de vérité que disparait à jamais le mensonge longtemps entretenu artificiellement, que cesse de courir en sourdine ou dans les interstices du porte-à-porte la folle rumeur, que le doute est définitivement gagné, plutôt dissipé, rabroué et plus que jamais anéanti, et que le triomphe est réalisé, prouvé, démontré, obtenu, détenu, matérialisé avec grand panache ou mérite, de façon régulière et parfois bien têtue ! La saine compétition obéit donc à des règles déjà préétablies, connues à l'avance et acceptées par tous les candidats au chalenge ; celles-ci lui assurent une certaine éthique, équité, crédibilité, mais aussi transparence, en garantissant à chaque compétiteur ses chances potentielles de triompher légalement de l'autre : son adversaire du jour ou de toujours. Lorsque les galons quittent rapidement leurs feutrés et Grands salons pour les besoins du terrain du dur combat assorti de ses nombreux monts et valons, ils miroitent et scintillent en vrais médaillons et se préparent déjà sérieusement à faire cette guerre qui les met en évidence. Ces jeunes coqs d'autrefois peuvent-ils encore monter sur leurs autrefois très solides ergots et perché piédestal et voir ou même prendre tout leur monde de si haut, comme ils le faisaient naguère ou si bien encore hier ? Disposent-ils encore et toujours de cette force terrible et de ce mental en acier de vrais carnassiers, grands chasseurs de proies,pour se faire respecter à distance et en toutes circonstances ? Ont-ils les coudées franches pour s'imposer sans avoir à trop souvent se dépenser ou inutilement s'émousser,afin de démontrer toute leur force et hégémonie sur le groupe qu'ils menaient souventhier à la baguette ou même par le fer et par le feu ? Entre Khaled Ziari et Khaled Nezzar, le torchon brûle ! Le feu de l'équivoque, de la polémique, du leadership ou de la vilaine haine rejaillit de nouveau ! Le clash va-t-il, lui aussi, dégainer ? Le conflit va-t-il vraiment dégénérer en possible crash ? Est-ce cette vérité longtemps tue et astucieusement dissimulée à l'intérieur des profondes soutes de la haute sphère du pouvoir à propos des évènements du 5 octobre 1988 qui aurait ravivé et attisé à nouveau les flammes discrètes mais non encore complètement éteintes de ce feu de braise qui dicte désormais à chacun d'eux de choisir son propre camp et analyse au sujet de ces douloureux évènements ? Il y a en ce moment comme de la poudre en l'air au sein d'une atmosphère jugée comme très lourde et délétère. Le malaise qui découle de leur prise de bec invective nous couve, nous aussi, de tout son épais manteau et très sombre et compact nuage. Il nous éloigne forcément de ce que nous quêtons manifestement et à titre permanent à propos de cette vérité de l'histoire à nous ressusciter de vive voix par des acteurs-clefs de cette terrible tragédie, et qui aurait davantage éclairé nos lanternes sur ses douloureux évènements. En hommes responsables, civilisés, et très consciencieux de leur devoir citoyen et envers l'Histoire de la Nation, ils auraient pu animer via une table ronde ce grand débat télévisé, contradictoire et responsable, dont l'écho aurait certainement porté plus loin que les sourds murs et autres frontières du pays. Ils auraient eu aussi à très certainement honorer,au travers de leur très attendue et surtout honnête prestation, ce haut rang qu'ils occupaient au sein de la hiérarchie du pouvoir algérien, afin de plutôt nous convier à un analyse lucide, intrépide, objective et très complète de leurs principaux tenants et supposés aboutissants. Forts de leurs attitudes négatives et comportements moralement condamnables et par trop arrogants, ils n'auront fait que laisser filer entre leurs doigts cette véritable opportunité de manifester en public ce droit si précieux de titiller l'Histoire, afin d'en faire profiter cette autre génération de nombreux algériens qui subissent à ce jour dans leur propre chair les terribles séquelles de cette grande tragédie. En cette autre occasion propre au 27eme anniversaire des douloureux évènements du 5 octobre 1988, le débat sur ce grand dérapage s'invite de droit, à nouveau à distance, faut-il encore le préciser !?- entre ces deux principaux acteurs d'une tragédie nationale qui n'a pas encore livré tous ses nombreux secrets. Quid des deux Khaled se croit vraiment être tout légitimement éternel ? Encore si hautin pour s'adresser à ces misérables pantins ? Se prend-il encore pour ce Superman à qui échut alors ce privilège de décider tout seul pour nous, dans la perspective de nous sauver, à la fois, la vie, notre honneur et avec l'avenir de l'Algérie ? Est-il celui (dit-on çà et là) à qui l'on a confisqué (?!) l'uniforme de couleur bleu ciel ou alors celui qui trônait très haut dans l'air cette casquette qui nous surveillait de près depuis ces très lointains cieux ? Qui aura donc le dessus ou le dernier mot sur l'autre : le révoqué* interloqué de son corps d'origine ou d'emprunt ou celui qui se dit légitimement provoqué dans son amour propre et tunique de soldat bien algérien ? Celui, autrefois, si Grand Maitre de la flicaille ou celui déjà très Grand artificier mais aussi ancien officier déserteur de l'armée française (DAF)** ? Le hic est que le flic gradé s'est cette fois-ci agrippé et attaqué à un gros calibre parmi ceux qui, en roue libre, coulaient, à présent, des jours heureux d'une retraite dorée. Mais quelle mouche a donc piqué cet officier dans temps anciens à de nouveau remuer dans la plaie, déterrant au passage cette épineuse question en rapport avec celui aura tiré le premier sur ce torrent de la foule humaine qui manifestait alors son ras-le-bol ou mécontentement ? Et pourquoi donc, en guise de sèche réplique à cela, la personne se sentant concernée a-t-elle si énergiquement et violemment réagi à ces propos, qu'elle jugeait comme malsains, au travers de ces expressions si fortes et très chargées de haine et de mépris, faisant étalage de tout un chapelet d'adjectifs tirés des fins fonds et coulisses des archives des plus vieux dictionnaires de la bassesse expressive de la langue de Voltaire, traitant l'autre de ce vocable de soudard, couard, traitre, pleutre, de poltron et que sais-je encore ? Pour un aussi gradé trouffion, du reste connu comme étant toujours si méfiant dans ses propos et actions, n'existait-il pas meilleure façon de démontrer à l'opinion publique qu'il était bien confiant en ce qu'il déballait, en ayant le plus normalement du monde juste recours à un langage plus doux, plus nuancé, et surtout mieux approprié, au plan de l'éthique et de la grande portée de son message, étant entendu que celui-ci était en particulier destiné au grand public, lui parvenant justement et à plus forte raison d'une aussi haute personnalité du pays, ayant eu à gérer par le passé une étape aussi cruciale de la vie de la nation ? Mais pourquoi donc toute cette diluvienne pluie d'une incontrôlable colère jetée en signe de flèches très venimeuses à l'endroit et à la face de l'autre Khaled, celui ayant accusé le premier-cité d'avoir osé tirer en premier sur la foule qui manifestait pacifiquement sa misère dans les rue d'Alger ? Toutes ces vicieuses élucubrations ou farfelues agitations empruntées à dessein ou même utilisées dans le but de satisfaire au seul apparat de la véritable parade et grande dérobade, n'intéressent plus grand monde aujourd'hui. Ce qui importe le plus pour ces Algériens de la toute dernière génération n'est-il pas d'avoir enfin accès à des informations déballées de vive voix par ces quelques acteurs de l'histoire du pays et de la nation, de manière à leur permettre de construire raisonnablement leur analyse, à l'effet de percer avec ce secret d'Alcôve qui entoure encore et toujours de ses longues et très enchevêtrées tentacules cette véritéqui met du temps à pouvoir enfin se manifester, et que tout un chacun s'y engage de sa propre logique et use de ce droit légitime de partir à sa conquête. Ne pouvant alors les écouter discuter de ce très lourd et chaud dossier, ils les prennent à témoins, ces témoins qui ont choisi de se taire devant l'Histoire ! (*) Allusion y est faite à Khaled Ziari selon l'écrit fait par Khaled Nezzar sur le site électronique de Médiapart. (**)- Dans son ouvrage 'Le Baroudeur, Ed Anep', Ahmed Bencherif les évalue à seulement une cinquantaine d'officiers ayant déserté les rangs de l'armée française pour venir renforcer ceux du maquis de la révolution algérienne, qu'il cite d'ailleurs nommément. De son côté, le Docteur et historien Rabah Lounicidans son titre « Les présidents algériens à l'épreuve de l'histoire, Ed El Maarifa), les apprécie, lui, à tout juste quelques bonnes dizaines ; au moment où Khaled Nezzar, lui-même, qui en fait part dans ses écrits et nombreuses déclarations de presse, porte leur nombre à plus de vingt-cinq milles hauts gradés et soldats venus « renforcer » le maquis de l'ALN.