Cisjordanie occupée: l'agression sioniste contre la ville de Jénine et son camp se poursuit pour le 35e jour consécutif    Le Parlement arabe tient mercredi une session d'urgence sur le rejet du déplacement du peuple Palestinien    face aux nouvelles mutations énergétiques mondiales, pour un nouveau management stratégique    L'oléiculture, un atout économique et un héritage patrimonial à promouvoir    A quelques jours du mois de Ramadhan, les guichets d'Algérie Poste pris d'assaut    La Norvège et l'Espagne rejettent le plan de Trump    L'Union européenne projette des sanctions contre le Rwanda    Ghaza : Deir Dibwan, Masafer Yatta, Ramallah, Hébron et Jérusalem : D'ignobles attaques des colons contre les habitants palestiniens    Rabah Madjer : «USMA – CSC, un match totalement imprévisible»    ASO-MCO, comme on se retrouve...    Jeux de la solidarité islamique : La 6e édition du 7 au 21 novembre à Ryadh, en Arabie saoudite    Un mort et 3 blessés graves à Mesra    Le secteur de la santé se dote de deux nouveaux appareils d'imagerie    Large satisfaction des citoyens qui félicitent le wali de Constantine    Le cinéma afro-américain mis en lumière    Célébration de la Journée internationale de la langue maternelle et la semaine des langues Africaines    Le jour où la bravoure des moudjahidine a brisé le siège de l'armée française    Inondations d'Ain Temouchent : M. Goudjil présente ses condoléances aux familles des militaires martyrs du devoir national    Dessalement de l'eau de mer: entrée en phase de débit expérimental de la station Tighremt à Bejaia    Foot/ Ligue 1 Mobilis (17e J) : le MCA bat le PAC (3-1) et s'envole en tête    Conseil des ministres : le président de la République souligne l'importance de la rationalisation de la consommation d'énergie    Ballalou réaffirme l'intérêt de l'Etat pour la Casbah d'Alger en tant que monument culturel, touristique et social    Vers le renforcement du rôle du RCREEE dans la politique énergétique arabe    Khenchela : manœuvre de la Protection civile simulant l'extinction d'un incendie dans la forêt de Hammam Salihine    Judo / Open Africain d'Alger : la sélection algérienne termine en beauté    Création de l'UGTA: un succès dans la mobilisation des travailleurs pour soutenir la Révolution et contrer les plans du colonialisme    Rentrée de la formation professionnelle: nouvelles spécialités et signature de conventions dans le Sud du pays    Le président de la République préside une réunion du Conseil des ministres    ETUSA: ouverture d'une nouvelle ligne Meftah-Tafourah    Publication au JO du décret exécutif portant revalorisation du montant des pensions des moudjahidines et ayants droit    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie en République de Corée    Cisjordanie occupée: l'agression sioniste contre la ville de Jénine et son camp se poursuit pour le 34e jour consécutif    Le ministre de l'Intérieur installe Kamel Berkane en tant que nouveau wali    Foot/ Ligue 1 Mobilis (17e J) PAC-MCA : le "Doyen" pour creuser l'écart en tête    Un Bastion de l'Élite    Les candidats appelés à respecter l'éthique des pratiques politiques        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Guerre en Syrie : L'heure de vérité
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 24 - 10 - 2015

Après l'intervention militaire en Syrie, la Russie ouvre le front diplomatique en recevant Bachar El-Assad au Kremlin. L'issue du conflit dépend désormais d'un consensus géostratégique américano-russe dans la région.
A l'évidence, la guerre en Syrie ne concerne pas les seuls Syriens entre eux. D'autres forces, non syriennes, obéissant à des «ordres de route» de centres de pouvoirs étrangers ayant des intérêts géostratégiques dans la région, s'affrontent dans ce pays.
Partie d'une revendication populaire pour plus de liberté et de démocratie, la « révolution pacifique syrienne» fut, très vite, noyautée et investie par diverses forces étrangères qui l'ont transformée en une guerre civile effroyable qui déborde aujourd'hui le cadre de sa propre géographie : violence et tentative de déstabilisation de la Turquie, impact militaire en Irak, flots de réfugiés vers l'Europe et ailleurs, accélération loin de l'actualité de la colonisation israélienne en Palestine, recrudescence des réseaux terroristes et djihadistes en Europe et dans les pays arabes affaiblis, etc.
Du coup, le retour à la paix échappe aux seules forces syriennes en conflit. Il dépendra du compromis politique entre les grandes puissances qui parrainent le « dialogue intersyrien ». Nous l'avons écrit dans ces mêmes colonnes: « Tout le monde sait que sa fin -la guerre- dépendra du rapport de forces USA- Russie… Sans un compromis entre Russes et Américains, le conflit s'éternisera… L'UE fait office de figurant dans l'équation syrienne » (Le Quotidien d'Oran du 02 juin 2013). Rappelons comment « l'opposition démocratique » syrienne, soutenue par les Occidentaux, avait abandonné la 2e Conférence de Genève (juillet 2013) refusant de négocier avec les représentants du régime syrien, exigeant la reddition et le départ de Bachar El-Assad.
Au même moment, les ministres des Affaires étrangères russe et américain, réunis ailleurs, se séparaient sans le moindre accord. Aussi, l'implication militaire de la Russie en Syrie depuis plus d'un mois peut, contrairement aux déclarations des analystes occidentaux, accélérer la fin de la guerre et hâter un processus de paix entre les seuls Syriens. Les Européens, quant à eux, commencent à mesurer toute l'ampleur du conflit au travers de la crise migratoire qu'ils subissent et la multiplication du risque terroriste sur leur sol. Ils suivront, de fait, les Américains lorsque ces derniers trouveront un accord avec les Russes. Les Européens comprennent aujourd'hui, malgré les déclarations de leurs responsables anti-Bachar El-Assad, qu'ils sont les « dindons de la farce » de la politique américaine dans toute la région du Proche et Moyen-Orient. Les Russes, eux, n'interviennent pas en Syrie par simple affinité ou solidarité avec les Syriens : ils défendent leur pré carré géographique et géostratégique. Est-il nécessaire de rappeler toute la stratégie « d'encerclement » de la Russie de Poutine menée par les Américains avec l'appui des Européens ? Les crises géorgienne et ukrainienne, le bouclier antimissile américain en Pologne et Tchéquie, la dispute sur les routes énergétiques (gaz essentiellement), etc. Vladimir Poutine fait de la « géostratégie préventive » : après avoir subi le harcèlement euro-américain, il a décidé de passer à l'offensive. Et quel terrain plus stratégique que celui de la Syrie s'y prête le mieux ? Il vient de frapper un grand coup en recevant au Kremlin le président Bachar El- Assad. Il annonce clairement qu'il ne peut y avoir de solution à la guerre sans consultation du président syrien. Après la salve militaire sur le terrain, Vladimir Poutine ouvre l'aspect diplomatique et politique dans l'équation syrienne. Au-delà, il proclame le retour de la Russie dans les affaires du monde. Si les Américains maintiennent la tension en faisant du départ d'El-Assad une condition non discutable, ce sont les Européens qui subissent en premier les effets de la crise syrienne : flux migratoires, embargo financier et économique russe, risque terroriste, etc. De plus, des fissures apparaissent dans la famille européenne. Des pays tels ceux du Nord et de l'Est européens manifestent un réel malaise face à l'intransigeance des pays meneurs de cette guerre comme la France et la Grande-Bretagne. La politique extérieure commune de l'Europe, déjà bancale, risque de voler en éclats. Pour preuve, le Service d'action extérieure de l'UE, le SEAE, sorte de ministère des Affaires étrangères de l'UE, est complètement absent, muet et paralysé dans cette crise. Désormais, l'issue du conflit syrien dépend du seul accord que trouveront Américains et Russes. Pour faire la paix, il faut être deux, dit l'adage. Croisons les doigts pour la Syrie.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.