Entre Alger et Washington, le climat des affaires marche plutôt bien. C'est ce qu'a confirmé, hier, à la radio nationale Smain Chikhoune, président du Conseil d'Affaires algéro-américain, qui a annoncé la mise en place d'un début de partenariat, dans les domaines de l'Agriculture et la Santé, en particulier dans les biotechnologies entre les deux pays. Revenant sur la signature d'un partenariat, dimanche, à Alger dans le domaine de la production de semences de pomme de terre, à Mostaganem, il a souligné que «c'est la première création d'une joint venture américano-algérienne, dans la production de semences de pommes de terre et production de lait par engraissement de bovins». Il a, également, expliqué qu'il s'agit d'un investissement de 100 millions de dollars, et la société mixte, ainsi, créée va travailler à produire une semence de pomme de terre adaptée au climat de l'Algérie, et une semence algero-américaine. La culture de cette semence se fera, en outre, sur une surface agricole de 6.000 ha, à Mostaganem et une partie de la wilaya de Mascara, a-t-il expliqué, avant de préciser que ce partenariat va démarrer en production, à partir du 1er trimestre 2016. Cette joint-venture algéro-américaine, dans le domaine de l'Agriculture a été signée, dimanche, à Alger entre le groupe privé algérien Lacheb et le consortium américain, American international agriculture group (AIAG). Le coût initial d'investissement est de 100 millions de dollars, pour cette société dénommée «El Firma» (la ferme). Dans le domaine de la Santé, «il s'agit de faire de l'Algérie un pôle de biotechnologies. On a mis en oeuvre une feuille de route avec des projets concrets après la réunion à Alger du groupe américain Pharma», a indiqué, par ailleurs, M. Chikhoune, selon lequel une réunion est prévue, en février 2016 «pour mettre en place tous les projets identifiés, dans plusieurs secteurs», en particulier dans les biotechnologies, pour la production de molécules pour le traitement du cancer et du diabète. «C'est un grand projet, avec une gigantesque création d'emplois», a précisé M. Chikhoune pour qui «l'Algérie va faire capter un investissement (10% du global des investissements américains dans le monde) qui sera de l'ordre de 15 milliards de dollars». «Cette fois-ci, on a, réellement, avancé par la mise en place de cette feuille de route et on va appliquer, à partir de 2016, des projets de haut niveau, dont la création d'un laboratoire de recherche-développement». M. Chikhoune, a indiqué, en outre, que la première session du dialogue stratégique Algérie-USA est prévue, en février, en présence du chef de la diplomatie américaine John Kerry. Mais, les investissements US en Algérie restent faibles par rapport au volume des échanges commerciaux, qui sont de 6 milliards de dollars par an contre seulement 1 milliard de dollars pour les investissements directs. M. Chikhoune explique qu' «il ne faut pas voir les relations entre les deux pays comme un marché, mais par rapport au partenariat qu'il faut mettre en place». «A la fin du mois, une délégation algérienne va se rendre aux Etats-Unis pour le second road show' avec une délégation de 60 chefs d'entreprises et du FCE. Là, on va aller à Détroit où il y a l'industrie automobile et de la pièce détachée», selon M. Chikhoune qui a annoncé que des discussions seront menées avec des constructeurs US de pièces détachées pour qu'ils s'installent en Algérie. «Il y a des discussions pour fabriquer les pièces détachées en Algérie, on va concrétiser un projet et ramener le partenaire américain, ici en Algérie», explique-t-il, avant de souligner que nous avons «un nouveau secteur de l'industrie automobile avec les USA. On fait des efforts pour attirer des entreprises US sur le marché algérien et fabriquer, directement, ici en Algérie». Pour Smain Chikhoune, l'Algérie «est en position pour attirer les investissements américains, et on attend le code d'investissement nouveau pour nous aider à booster les échanges et faire de l'Algérie une destination des investissements directs étrangers». Quant à la règle des 51/49%, il a laissé entendre que les Américains travaillent sur «le 100%». «Les Etats-Unis ne sont pas tellement chauds avec ce système. Il serait bien de le revoir dans les secteurs non stratégiques», a-t-il estimé.